Une tension est survenue ce lundi matin à Kéniéba entre les habitants et la préfecture. Selon des sources locales, cette situation fait suite à l’échec de négociation entre les villageois et le préfet du cercle à propos de la mine d’or de Goungoto. Un bilan provisoire fait état d’un mort et sept blessés dont un grave. La préfecture de Kéniéba a été brûlée ainsi que les cartes d’électeur biométriques récemment acheminées dans la localité.
Dans un communiqué publié ce lundi, le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation a annoncé que suite à ces manifestations, les cartes d’électeur biométriques récemment acheminées à la préfecture ont été brûlées ainsi que les résidences du préfet et ces adjoints. Le ministre condamne avec la dernière rigueur cet acte.
De sources locales, tout serait parti d’une mésentente entre la communauté des villages environnants de Kéniéba et la direction des ressources humaines de la mine d’or de Goungoto dans la région de Kayes. La population a reproché aux responsables de la direction de n’avoir pas recruté un maximum de jeunes de Kéniéba.
C’est ainsi que la communauté a organisé un meeting au niveau de la mine en revendiquant la formation de la jeunesse de Kéniéba, le recrutement de plus de jeunes et le départ du directeur des ressources humaines de la mine. Suite à cette manifestation, la direction de la mine a procédé au licenciement de certains travailleurs.
Une source locale affirme qu’après l’échec de plusieurs négociations, les villageois ont donc décidé de rencontrer le Préfet du cercle. La même source indique qu’au cours des discussions, le Préfet aurait tenu un langage déplacé envers la jeunesse. Ce qui a provoqué la colère de la population.
Selon des habitants de la localité, c’est le chef du village qui a convoqué un rassemblement populaire à la place publique de Kéniéba ce lundi matin. Ils se sont donc dirigés vers la préfecture. Et les forces de l’ordre auraient tiré sur les manifestants, faisant un mort et plusieurs blessés.
Les renforts sont arrivés de Kita et la tension reste tendue dans le cercle estiment des autorités locales. Selon un responsable de la mairie de Kéniéba, les habitants regorgent en eux « des rancunes par rapport au développement du cercle ». Selon lui, le cercle manque de nombreuses infrastructures.
Famakan Sissoko conseiller communal à la mairie de Kéniéba :