Arrivée massive de familles déplacées dans la ville de Ménaka et dans la commune de Tinhamma dans le cercle d’Ansongo. Depuis quelques semaines, ils sont nombreux ces habitants à fuir les conséquences d’une situation sécuritaire tendue dans leurs localités. Ces déplacements seraient dus aux conflits communautaires et aux multiples attaques terroristes contre les populations civiles dans cette région depuis le mois de février 2018.
Ces déplacés sont estimés à plus de 300 ménages, selon un rapport de l’ONG Respons Rapid Mecanic, publié le 3 mai dernier. Dans le document, l’ONG RRM affirme que ces ménages ont fui les multiples attaques et représailles sur leurs sites d’origines situés entre le cercle d’Ansongo et la région de Ménaka.
De sources locales, ces personnes viennent précisément des sites d’Amalaw-Law, de Tagarangabot, de Tidimbawen et de Aguita. Elles sont installées dans les localités de Tinhamma, Zibigue, Majibou et Tin Tafagat.
Arrivées dans ces zones depuis février 2018, ces déplacés seraient pour la plupart des Arabes des communautés Idroufane et Chidinharen.
D’autres sources signalent également la présence de près de 1 300 ménages déplacés dans la ville de Ménaka. Selon elles, plusieurs personnes parmi eux ont marché près de 60 km à pied d’Ikakane à Ménaka ville.
Sur place, d’importants besoins humanitaires dans ces zones d’accueil se font sentir. Mais déjà, depuis la semaine dernière, l’Ong NRC est venue en aide aux déplacés de la commune de Tinhamma. Ils ont reçu des kits composés de vivres, de nattes, couvertures, seaux.
Les autorités municipales de Ménaka confirment l’arrivée massive des déplacés dans la ville. Selon elles, chaque jour enregistre son lot de personnes déplacées. Elles sont en perte d’autonomie et n’ont pas accès à des abris ni à une assistance alimentaire. La plupart vit dans des familles.
Nanout Kotia maire de Ménaka :