Le directeur exécutif du Programme Alimentaire Mondial (PAM) est en visite depuis jeudi dernier dans les régions du Sahel. Les résultats d’évaluations préliminaires de la situation alimentaire indiquent que plus de 5 millions de personnes sont touchées par l’insécurité alimentaire dans six pays du sahel dont le Mali. Selon l’agence humanitaire des Nations Unies (OCHA), dans la région de Tombouctou, 46 % de la population sont menacées d’insécurité alimentaire.
Selon le directeur exécutif du Programme Alimentaire Mondial, David Beasley, les régions du Sahel sont confrontées à d’énormes difficultés, ce qui favorise l’insécurité alimentaire. Notamment, les faibles précipitations, qui nuisent aux récoltes et réduisent le fourrage et l’eau pour le bétail.
M.David Beasley se dit « impatient de rencontrer les dirigeants du Mali, du Sénégal et du Niger, afin de leur apporter son aide et renforcer leur engagement à soutenir leurs plans d’intervention ». Selon OCHA, au Mali, dans la région de Tombouctou, 46 % de la population sont à risque d’insécurité alimentaire et le taux de malnutrition aiguë globale est de 15 % selon les statistiques. « Pour répondre aux besoins Humanitaires, le PAM a un besoin urgent de 900 milliards de F CFA » estime M. Beasley. Un appel à l’action pour affronter la crise alimentaire au Sahel, avait été lancé en ce début mai par le PAM, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Le chef du PAM se rendra successivement au Sénégal, au Mali et au Niger.
Selon la représentante du PAM au Mali, plus d’un demi-million d’enfants souffrent de malnutrition modérée et 150 mille de malnutrition aigüe au Mali. Le Programme Alimentaire Mondial se dit très « préoccupé » par cette situation. Selon ses responsables, « il est urgent de prendre des mesures adéquates face à la situation ». Madame Silvia CARUSO est la représentante du PAM au Mali.
Au même moment, OCHA annonce que plus de mille Nigériens ont fui l’insécurité alimentaire à la frontière de Tillaberi au Niger pour trouver refuge à Menaka depuis plus de deux mois. Selon des sources locales, ces réfugiés ont des besoins urgents de vivres, de l’eau, d’hygiène, d’éducation et de protection. Parmi ces personnes vulnérables, des enfants en situation de malnutrition déclare le chef de village de Ménaka.
Moussa Tiegoum Maiga, habitant de Menaka.