C’est parti pour un mois de jeûne, d’abstinence pour les fidèles musulmans. Le croissant lunaire Ramadan a été aperçu ce mardi 15 mai dans le pays. Au même moment, on constate une augmentation de 20% des prix de certaines denrées et condiments sur le marché. Il s’agit entre autres de l’oignon et de la pomme de terre. Toutefois, les prix du sucre et de l’huile sont toujours intacts.
Le constat est amère, selon certains. Les écharlotes, qui étaient vendus entre 150 et 175 il y a une semaine coûtent actuellement 400 F Cfa. Quant à la pomme de terre, le prix varie entre 300 et 325 f Cfa contre 200 Fcfa. Même les prix du gingembre et du tamarin ont augmenté de 100F. Une situation que dénoncent fortement les consommateurs. « Je viens d’acheter la pomme de terre à 350F le kg, alors la dernière fois je l’avais eu entre 200 et 225f. Le prix de l’oignon aussi a augmenté. Ce sont des gens qui se disent musulmans, mais pratiquement ce n’est pas fondé », dénonce ce chef de famille qui regrette que chaque année c’est la même situation, à l’approche du mois de Ramadan. « Le coût du marché est vraiment cher. Tous ceux qui coûtaient 200 F sont vendus à 300 actuellement », constate cette ménagère qui invite le gouvernement à revoir la situation auprès des commerçants détaillants. L’objectif, selon elle, est de réduire la souffrance des populations.
Pour les commerçants cette augmentation du prix des condiments n’est pas de leur faute. Selon eux, c’est purement et simplement la faute et la responsabilité des autorités qui ont augmenté les taxes. « Les clients nous accusent d’avoir augmenté le prix des produits alimentaires, mais en réalité c’est indépendant de notre volonté », se justifie ce commerçant. Avant d’ajouter : « nous souhaitons aussi la facilité. Le problème en est que si les grossistes nous les vendent à 300F CFA, nous sommes obligés d’ajouter 25F. L’avantage du commerce, c’est pouvoir en tirer profit ». « C’est étape par étape. En tant que grossistes, nous fournissons les demi-grossistes qui a leur tour fournissent d’autres, ajoute-t-il. Chacun de son côté ajoute son prix bénéfice. C’est pour cela que les détaillants les reçoivent chers. Le prix transport aussi coûte cher », déclarent les commerçants.
Nos tentatives de faire réagir la Direction nationale du commerce et de la concurrence ont été vaines. Par ailleurs, il est à noter que les prix du sucre, du lait et de l’huile n’ont pas encore connu une augmentation (pour l’instant) contrairement à la même période l’année dernière.