Le président de la république Ibrahim Boubacar Keïta a bouclé hier une visite de deux jours en Côte d’Ivoire. Au cours du séjour d’IBK, la Côte d’Ivoire a annoncé qu’elle va envoyer 450 casques bleus pour renforcer la Mission de l’ONU au Mali. L’annonce a été faite par le ministre ivoirien des affaires étrangères, Marcel Amon Tanoh. Par ailleurs, cinquante soldats estoniens devraient » très bientôt » rejoindre les soldats français de l’opération Barkhane au Mali.
Ces soldats supplémentaires vont porter à 600 le contingent militaire ivoirien au sein de la force de l’ONU au Mali. 150 d’entre eux sont déployés à Tombouctou depuis un an.
Au cours d’un point de presse conjoint avec son homologue malien, Alassane Ouattara a déclaré que la Côte d’Ivoire a déjà saisi les nations unies pour accroître sa contribution à la Minusma. Le président ivoirien a également assuré que son pays restera aux côtés du Mali dans la lutte contre le terrorisme.
Cette annonce est faite alors que Al-Qaida au Mahgreb islamique menace une nouvelle fois d’attaquer les entreprises françaises dans le Sahel. Pour le Président malien, ces menaces sont à prendre au sérieux.
C’est dans ce contexte que des soldats de l’Estonie viendront renforcer la force Barkhane au Mali d’ici fin mai. Ils seront déployés sur une base militaire proche de Gao, dans le nord du pays dont ils devront notamment assurer la sécurité.
Pour certains observateurs, l’envoi supplémentaire de militaires ivoiriens ne peut être que salutaire dans la lutte contre l’insécurité. Cependant, pour avoir une stabilité durable, ces spécialistes demandent à l’Etat malien de favoriser la justice pour éviter l’impunité émergente.
Bréma Ely Dicko, sociologue et spécialiste des questions sécuritaires :