La Minusma va appuyer le processus électoral de 2018 en logistique, technique et sécuritaire. La Direction de la Division des Affaires Électorales de la mission onusienne chargée du processus annonce que les travaux ont déjà débuté pour l’acheminement du matériel électoral et la sécurisation des opérations de vote. Au même moment, le parti SADI, membre de l’opposition, dénonce la nouvelle loi électorale et regrette « la dégradation de la situation sécuritaire » à l’intérieur du pays.
Cette assistance de la Mission des Nations unies au Mali vise à permettre l’organisation d’une élection crédible et transparente. Selon le Directeur de la Division des Affaires Électorales de la Minusma, il s’agit du renforcement des agents électoraux, le transport des matériels en toute sérénité entre autres. M. Martin Nado estime qu’au niveau technique, l’appui se fait à plusieurs niveaux. « La MINUSMA entend mettre en contribution dans le cadre de prochaines élections sa flotte aérienne pour assurer le transport de l’ensemble du matériel électoral sensible d’une part, et d’autre part les responsables du personnel électoral de Bamako aux chefs-lieux des régions du nord et du centre des dits chefs-lieux vers certaine cercle enclaver ou difficile d’accès », a déclaré Martin Nado.
Le directeur de la Division des Affaires Électorales de la MINUSMA, précise également que la construction de onze entrepôts de stockage de matériels à travers le pays sera finalisée bientôt. Martin Nado rassure que : « la mission appuie également le gouvernement dans la mise en œuvre des réformes électorales en cours. Sur le plan de la sécurisation du processus électorale, la MINUSMA apporte une assistance aux forces de défense et de sécurité à l’approche du jour du scrutin », explique M. Nado. Pour le chef de la Division électorales de la Minusma, l’ONU va déployer des escortes, des patrouilles et des moyens d’évacuation sanitaire essentiellement dans les régions du Nord et à Mopti comme cela avait été fait dans le cas des élections communautaire et devant 2016 ».
Pour l’organisation des élections de 2018, le gouvernement malien a prévu un budget de 45 milliards de FCFA. Au cours de sa dernière visite dans le Nord du pays, le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga avait annoncé le déploiement de près d’un millier de militaires maliens dans le Nord et le Centre du pays pour la sécurisation des élections. Pourtant, sur le terrain la situation sécuritaire reste fragile avec la multiplication des attaques terroristes.
Au même moment, le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) dénonce la nouvelle loi électorale adopté le mois dernier par l’Assemblée nationale. Elle regrette, à travers cette loi, « son exclusion ». Au cours d’une conférence de presse tenue à Bamako ce jeudi, le parti exige également une relecture du fichier électoral pour une élection transparente et crédible.
Oumar Mariko Président du Parti SADI :