L’armée malienne a repris ses positions dans la ville de Ménaka. Le dispositif de sécurité devant le camp de la garde nationale a été renforcé ce lundi matin. Hier, une attaque contre les positions de l’armée malienne a couté la vie à 4 soldats maliens dans cette localité. Au lendemain de cette attaque, la population est divisée entre la peur et l’inquiétude.
Ce lundi matin 29 janvier, les activités ont repris timidement à Ménaka. La ville n’est pas animée comme les autres jours. Plusieurs personnes sont restées terrées chez elles. Les militaires sont visibles un peu partout dans la ville. La garde nationale a renforcé ses positions aux abords du camp.
Nanout Kotia, 1er adjoint au maire de Ménaka
Au Nord comme au Centre du pays, les forces maliennes et étrangères sont la cible d’attaques terroristes. Les casques bleus ne font pas exception à la règle. Pour Antonio Gutures, secrétaire générale de l’Onu, « la Minusma ne peut pas tout faire au Mali ». Selon lui, « le modèle du G5 Sahel est à suivre pour tous les Etats africains qui veulent prendre leur sécurité en main. »
En une semaine, plus d’une cinquante de morts, dont 26 civils ont été enregistrées dans le pays suite à des attaques. Face à la situation, le gouvernement a décrété un deuil national de 3 jours sur toute l’étendue du territoire à compté de ce lundi 29 janvier. C’est la deuxième fois à moins de deux semaines que cette mesure est instaurée dans le pays.