L’Union africaine s’inquiète d’un éventuel retour des djihadistes africains qui avaient rejoint les rangs du groupe État islamique en Syrie et en Irak, après la défaite de celui face à la coalition internationale. D’après le commissaire paix et sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, plus de six mille djihadistes africains étaient partis combattre dans les rangs de l’organisation terroriste.
Ce retour des djihadistes africains de l’État islamique constitue « la menace du futur » selon un diplomate algérien. L’union africaine estime à 6 000 les combattants africains ayant rejoint les rangs de l’organisation État islamique en Syrie et en Irak.
Ces hommes, et quelques femmes, sont convaincus par une idéologie, parfaitement formés au combat, et capables de maîtriser l’usage des réseaux sociaux et d’internet. Un officiel Algérien résume en ces termes « chacun d’entre eux est une bombe ».
Parmi la vague de djihadistes africains qui sont allés combattre aux côtés de l’État islamique figurent quelques centaines d’Algériens. Alger voudrait aujourd’hui pouvoir travailler sur une législation liée à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux afin de lutter contre la diffusion de la propagande par ces combattants.
Pour des observateurs, un retour de combattants africains de l’État islamique aurait de graves conséquences sur la région du Sahel où prolifèrent déjà des groupuscules terroristes. Face à cette situation, ils préconisent la «vigilance». D’après eux, seul, le déploiement rapide de la force conjointe du G5 Sahel pourrait contribuer à « l’élimination de cette menace terroriste».
Souleymane Drabo est éditorialiste au « Quotidien national l’Essor » :
« Cet éventuel retour, des djihadistes de l’État islamique va davantage mettre la population en insécurité » affirme la Société Civile de Gao. Elle demande à l’État l’application ‘‘correcte et stricte » de l’accord de paix d’Alger.
Moussa Soumma Maïga Chef Songhoï :