Report des élections : entre satisfaction et réserves de l’opposition et des groupes armés
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Report des élections : entre satisfaction et réserves de l’opposition et des groupes armés

Les élections des conseillers de cercles, des régions et des communales partielles ont été reportées en avril prochain. La décision a été prise ce dimanche au cours d’un Conseil des ministres extraordinaire. Plusieurs fois annoncées, ces élections devraient se tenir le 17 décembre prochain. Dans un communiqué, les groupes armés, notamment la CMA, avaient demandé le report pour plusieurs raisons. Certains partis de l’opposition saluent cette décision, mais pensent que le gouvernement doit réunir toutes les conditions pour l’organisation d’élections libres et transparentes avant 2018.

Le ministère de l’Administration Territoriale justifie ce report par des insuffisances dans l’application de la loi électorale. Aussi le gouvernement évoque des problèmes d’insécurité, l’absence de commissions de centralisation pour le référendum, la non fixation d’un délai pour proclamer les résultats provisoires du référendum. Selon le Gouvernement, ce report permettrait de corriger ces insuffisances.
Les groupes armés signataires de l’accord d’Alger, qui avaient demandé le report de ces élections, saluent cette décision. Les responsables de la CMA estiment ce report doit permettre aux autorités intérimaires d’être opérationnelles. Ilad Ag Mohamed porte-parole de la CMA.

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Reportées au mois d’avril 2018, les organisateurs de ces élections pensent que des améliorations seront apportées aux insuffisances annoncées, notamment celles relative à la situation sécuritaire. Le Nord et le Centre du pays restent confronter à la recrudescence de l’insécurité. Dans plusieurs localités, l’Etat et les forces de sécurité sont absents.
Les partis politiques de l’Opposition saluent ce report. Selon l’ADP Maliba, le gouvernement devrait profiter de ce temps pour réunir les conditions idoines pour la tenue des élections libres et transparentes sur l’ensemble du territoire. Selon l’ADP, il est nécessaire de rétablir la sécurité et ramener l’administration et les forces de l’ordre dans le Nord et le Centre du pays avant toute échéance.
Amadou Thiam, Président de l’ADP Maliba :

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 «Une sage décision», réagissent de leur côté certaines organisations d’appui au processus électoral. Selon l’Observatoire pour les élections au Mali, la situation sécuritaire ne permet pas l’organisation d’un scrutin libre et transparent.
Ibrahima Sangho, Président de l’Observatoire pour les Elections et la Bonne Gouvernance au Mali :

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