Les groupes terroristes au Nord du Mali ont reçu du renfort venant de la Syrie, de l’Irak et de la Libye. C’est du moins ce que déclare le chef de la Mission de l’ONU au Mali. Mahamat Saleh Annadif, qui a adopté un ton beaucoup plus offensif après l’attaque contre les casques bleus à Ménaka et Douentza, dit avoir désormais donné ordre qu’aucune attaque ne restera impunie.
Cette déclaration intervient au moment où les attaques se multiplient contre les forces internationales et les soldats maliens au Nord et au Centre du pays.
Cette semaine, au moins quatre casques bleus et un militaire malien ont perdu la vie dans deux attaques coordonnées à Ménaka et Douentza. Plusieurs soldats ont été blessés, dont certains graves.
Ces attaques se multiplient alors que les premières opérations de la force conjointe G5 Sahel ont débuté en début de ce mois. Pour le chef de la Minusma, il y a « une montée en puissance » des groupes terroristes et du renfort venant d’autres pays.
Face à cette situation, Mahamat Saley Annadif veut adopter un nouveau mode opératoire. Ordre a été donné au commandant de la force onusienne qu’ « aucune attaque ne doit rester impunie », explique le patron de la Minusma.
La Mission de l’ONU au Mali est la mission la plus couteuse en pertes en vies humaines. A Dakar, lors d’une rencontre sur la sécurité en ce mois de novembre, les chefs d’Etat africains avaient insisté sur une option « beaucoup plus offensive de l’ONU dans ses interventions dans le Sahel ».
C’est donc face à cette insécurité grandissante que le collectif des associations « An Tè A Banna » interpelle IBK et son gouvernement. Au cours d’un meeting populaire tenu ce matin à Bamako, le collectif demande aux autorités « une réaction nécessaire face à la situation préoccupante ».
Ibrahim Kebé, porte parole du collectif des associations « An Tè A Banna » :