Ahmad Al Faqi Al Mahdi pourrait être de nouveau poursuivi par la Cour Pénale Internationale pour d’autres crimes dont il pourrait être « responsable ». Le Bureau du Procureur n’exclut pas aussi l’idée de poursuivre d’autres responsables de groupes armés au Nord du Mali. Selon Richard Nsanzabaganwa, Conseiller en Coopération Internationale auprès de Fatou Bensouda, les enquêtes sur le Mali se poursuivent conformément à la volonté des autorités maliennes.
Cette déclaration intervient alors que plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme avaient demandé en 2016 d’élargir les charges contre Al Faqi pour d’autres crimes dont il pourrait être « responsable ».
Poursuivi devant la CPI pour la destruction des Mausolées de Tombouctou, Ahmad Al Faqi était aussi le chef de la « Hezba », la Brigade des mœurs d’Ançardine à Tombouctou. Pour les organisations de défense des droits de l’Homme, il prononçait à ce titre et veille à l’exécution des sentences selon la Charia, la loi islamique. Mais selon le Bureau du Procureur de la CPI, le procès pour la destruction des Mausolées n’est qu’une première étape. En clair, un procès peut cacher un autre…
Richard Nsanzabaganwa, Conseiller en coopération internationale auprès du Bureau du Procureur de la CPI…
D’autres responsables de groupes armés soupçonnés de crimes graves pendant la crise malienne pourraient aussi se retrouver devant la CPI. Mais selon le Conseiller en coopération auprès du Bureau du Procureur, il faut réunir des preuves pouvant faire l’objet d’un procès.
Cette annonce intervient alors que Mme le Procureur, Fatou Bensouda, est annoncée au Mali pour une visite. Si aucune date n’est encore précisée, selon son bureau, elle s’inscrit dans le cadre des suites de l’action de la CPI au Mali. Les autorités maliennes avaient saisi janvier 2012 la Cour Pénale Internationale pour « enquêter sur les crimes les plus graves » commis au Nord du pays pendant la crise.
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