Plusieurs attaques ont visé la Mission de l’ONU dans le centre et le nord du pays. A Tombouctou, le quartier général de la Minusma a été la cible d’une attaque, faisant une dizaine de morts. A Douentza, dans la région de Mopti des hommes armés non identifiés ont attaqué aussi ce lundi tôt le matin les camps de la Mission Onusienne dans cette localité.
Au nord-ouest du pays, les présumés terroristes (quatre à six, selon les sources) ont été un moment transporté dans un véhicule. Munis de grenades et d’armes de guerre, ils ont effectué le reste du trajet à pied. Dès leur arrivée devant la base locale des casques bleus à Tombouctou, ils ont ouvert le feu sur les agents de sécurité d’une société privée qui travaille pour la mission de l’ONU au Mali (Minusma). Six agents de sécurité ont été tués.
Au moins deux des assaillants ont selon des sources locales pu pénétrer à l’intérieur du camp de la Minusma pour faire usage de leurs armes. Ils ont finalement été tués par des casques bleus. Dans les rangs de ces derniers, on compte des blessés, dont un grièvement. Les forces armées maliennes sont également intervenues pour neutraliser les autres terroristes.
Un peu plus tôt dans la journée de ce lundi, le QG local de la mission de l’ONU au Mali a été aussi attaqué par de présumés jihadistes dans la localité de Douentza, au centre du Mali. Sur place, deux victimes, un casque bleu et un militaire malien.
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a condamné ces attaques.
Ces événements ont eu lieu au lendemain de l’attaque terroriste survenue dans la capitale du Burkina Fasso. Pour marquer sa solidarité avec le peuple burkinabè, le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est rendu ce mardi à Ouagadougou.
Pour sécuriser l’ensemble du territoire Malien et lutter efficacement contre le terrorisme, certains observateurs pensent qu’il est important « d’inscrire les différentes lois de la reforme de sécurité dans une orientation stratégique». Selon eux, il est urgent de compléter le financement de la force conjointe du G5 Sahel pour la «rendre opérationnelle».
Baba Dakono spécialiste des questions sécuritaires :