Recrudescence des violences dans le Centre et le Nord du pays. Une position de la Garde nationale a été attaquée ce mercredi soir à Koro, région de Mopti. Alors que des affrontements ont opposé ce mardi la patrouille mixte GATIA-MSA et des hommes armés non identifiés à Ménaka et Ansongo. Certains spécialistes des questions sécuritaires estiment que « la réponse militaire a montré ses limites ».
A Koro, dans la région de Mopti, une dizaine d’hommes armés ont attaqué mercredi soir une position de la garde nationale. Selon les autorités locales, sept présumés terroristes ont été arrêtés et cinq autres ont fui vers la frontière du Burkina Faso. Des témoins sur place ont aussi signalé la découverte d’un corps de djihadiste présumé.
Mardi dernier, la coalition des milices GATIA et MSA est tombée dans une embuscade à Tin-dimbagwen dans la région de Ménaka. Les responsables du MSA affirment avoir été attaqués par des bandits armés. Selon eux, le bilan fait état de quelques blessés mais pas de perte en vie humaine. Cependant d’autres sources indiquent qu’il s’agit d’un affrontement entre des présumés peuhls et une patrouille du GATIA et MSA dans la région de Ménaka. Selon ces même sources les combats auraient fait plusieurs morts, des disparus et une dizaine de véhicules de la patrouille emportés.
Le même jour, à Ansongo, la même patrouille mixte a échappé à une autre embuscade. Selon le chargé de communication du MSA, la patrouille a pourchassé les bandits armés jusqu’à la frontière nigérienne.
Pour certains analystes, la multiplication des attaques s’explique par l’absence de l’État dans ces zones. Ces observateurs estiment aussi qu’il faut associer les populations dans la lutte contre le banditisme résiduel qui sévit dans le Nord et le Centre du pays.
Bréma Ely Dicko, universitaire et spécialiste des questions de sécurité pense que «la solution militaire a montré ses limites» :