La rencontre du sommet du G5 Sahel tenue à Ndjamena au Tchad a permis aux pays membres d’adopter une stratégie pour combattre le terrorisme au Sahel. Les ministres ont décidé de s’inspirer de l’expérience de l’Espagne dans la lutte contre l’organisation séparatiste basque ETA pour obstruer les canaux de l’instabilité dans le Sahel.
Parmi les conclusions, les ministres de la défense et de la Sécurité des cinq pays du G5 Sahel que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont décidé de la création d’une force spécialisée dans la lutte contre le terrorisme. Ils ont adopté une stratégie pour combattre le terrorisme au Sahel. L’expérience de l’Espagne dans la lutte contre l’organisation séparatiste basque ETA a convaincu les pays africains qui ont décidé de l’adopter.
Selon le secrétaire permanent du G5 Sahel, il s’agit de l’expérience du Royaume d’Espagne qui a réussi dans le cadre de la lutte contre l’ETA. Il s’agit de petits bataillons d’une centaine d’éléments équipés, formés, mobiles et rapides, le long des endroits les moins peuplés où sévissent les terroristes a-t-il expliqué.
Selon des sources militaires, les armées des différents pays travaillent déjà ensemble. Plusieurs opérations conjointes ont eu lieu, parfois avec l’appui des éléments français de l’opération Barkhane. Pour mieux travailler, les cinq pays entendent mettre sur pied un centre de coordination basé en Mauritanie, dont la mission sera de surveiller et alerter sur les menaces terroristes.
En attendant, le G5 sahel a décidé de supprimer les visas dans les cinq pays, car le terrorisme ne doit pas selon eux, empêcher la libre circulation des personnes et des biens entre les États membres.
Pour l’ancien ministre de la défense et des Anciens combattants Soumeylou Boubèye Maiga, cette rencontre du G5 qui vient de s’achever à Ndjamena au Tchad va permettre aux pays de ce regroupement de mutualiser leurs efforts au plan militaire, sécuritaire et du renseignement pour faire face à la montée du terrorisme. Soumeylou Boubèye Maiga est joint au téléphone par Ayouba Sow :
« Ces rencontres visent à ce que les pays qui sont concernés puissent se mettre ensemble, essayer de mutualiser leurs capacités au plan sécuritaire, mais aussi au plan du renseignement et au plan des opérations militaires. Je pense qu’on va dans la bonne direction. Ça va permettre aux ministres de la Défense d’avoir une connaissance plus approfondie du phénomène et comme vous le savez, les questions sécuritaires, de terrorisme, doivent faire l’objet de recherche plus approfondie qui nécessite une grande sensibilisation auprès des citoyens et puis il faut que toutes les administrations coopèrent je veux parler de la justice, les finances, la sécurité, ainsi que les populations elles mêmes ».
La prochaine réunion annuelle des ministres de la Défense du G5 Sahel se tiendra à Bamako en janvier 2017.