Près de 11 mille militaires, mille policiers et 1400 personnels civils œuvrent au sein de la mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation du Mali. Ces informations ont été communiquées par le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU au Mali Koen Davidse en prélude à la journée des casques célébrée ce lundi. Toutefois la Minusma reste l’une des opérations les plus meurtrières de l’ONU.
Cette célébration intervient au Mali alors que les soldats de l’ONU continuent de payer un lourd tribu dans la lutte contre le terrorisme. Selon le représentant spécial adjoint de la Minusma, Koen Davidse, 87 casques bleus ont été tués depuis le déploiement de la mission dans le pays il y a trois ans, suite à des attaques et embuscades.
La dernière attaque remonte à jeudi dernier. Un contingent de la force onusienne en patrouille à pied a été pris pour cible par des présumés terroristes près de la localité d’Agulehok dans la région de Kidal. Deux casques bleus tchadiens ont été tués au cours de cette attaque.
Pour le seul mois de mai, cinq attaques ont visé la mission à Tombouctou et Gao. En revanche, précise le chef adjoint de la Minusma, ces actes terroristes n’entament en rien la détermination de la force onusienne à poursuivre sa mission. Il estime qu’au cours des deux derniers mois, la force et la police de la Minusma ont mené plus de deux mille patrouilles. Des opérations parfois menées conjointement avec les forces maliennes ou françaises.
Le chef adjoint de la Minusma salue les avancées obtenues dans la mise en œuvre de l’accord. Toutefois il estime qu’il faut accélérer ce processus au vu de la situation sécuritaire de plus en plus précaire.
Les autorités maliennes sollicitent le renforcement des moyens de la MINUSMA
Le ministre malien des affaires étrangères, Abdoulaye Diop salue les efforts déployés par la mission onusienne depuis son déploiement au Mali. Toutefois Abdoulaye Diop déplore qu’un an après l’adoption de la résolution 2295 par le conseil de sécurité, la Minusma ne dispose toujours pas de moyens nécessaires à l’exécution de son mandat.
« Incompréhension déception des maliens »
A Bamako, les maliens ne sont pas tellement favorables à la présence des casques bleus. Pour certains d’entre eux, les attentes n’ont pas été comblées après trois ans de présence. D’autres demandent le changement du mandat de la Minusma pour qu’elle puisse mener à bien ses missions.