La médiation algérienne menace la CMA
L'entrée de la ville de Kidal. Crédit photo Afp

La médiation algérienne menace la CMA

Les membres de la Médiation internationale se sont réunis à Alger en présence des représentants du gouvernement malien. Au cours de cette rencontre, les participants ont pointé le non respect par la Coordination des Mouvements Armés de l’Azawad (CMA) de l’engagement pris de libérer le bâtiment qu’elle occupe à Kidal. Une situation qui empêche l’installation du Mécanisme Opérationnel de Coordiantion (MOC).

 

L’ambassadeur algérien, Ahmed Boutache, accuse la CMA de retarder la mise en œuvre de l’accord d’Alger. Selon lui l’attitude des ex rebelles participe d’une volonté manifeste de bloquer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix . Dans une lettre adressée à Brahim Ould Sidatti, l’ambassadeur pointe du doigt la persistance de la CMA dans une attitude négative qui conduit à retarder davantage l’application de l’Accord qui a déjà enregistré un retard notable.

Le chef de la médiation demande à la CMA d’évacuer le bâtiment au risque pour elle de « perdre sa crédibilité et une certaine respectabilité »Dans l’hypothèse où la CMA ne s’exécuterait pas, la communauté internationale menace de condamner ses responsables. Elle envisage de suspendre avec effet immédiat, le règlement des indemnités de ses représentants au sein du CSA et des sous-comités thématiques.

« Surprise et sérénité de la CMA »
Les responsables de la CMA se disent sereins face à l’accusation du médiateur algérien. « La lettre est loin de nous intimider », affirme Ilad Ag Mohamed, le porte parole de la CMA