Malgré la signature de l’accord, la situation sécuritaire se détériore chaque semaine du Nord et au Centre du pays. La semaine dernière a enregistré son lot d’attaques et d’enlèvements. De Kidal à Mopti les attaques entre les groupes signataires de l’accord et les menaces islamistes ont terrorisés les populations.
Deux groupes armés se sont affrontés dans la région de Kidal. Selon des sources locales ce combat entre la CMA et la Plateforme a entraîné des enlèvements de personnes, de véhicules et des incendies de plusieurs motos des civils supposés proches de l’une ou l’autre partie.
A Tombouctou deux obus ont été lancés hier sur l’aéroport sans faire de dégâts. Toutefois, des militaires ont été déployés au tour de l’aéroport pour renforcer la sécurité.
Au même moment, dans le cercle d’Ansongo des hommes armés ont créé la psychose conduisant à la mort d’un berger qui a reçu une balle en pleine poitrine. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie locale qui s’est rendue sur les lieux.
Dans la région de Mopti, un imam a été enlevé le vendredi dernier par des jihadistes. Selon ses proches, l’imam serait accusé d’avoir violé la loi islamique en organisant une fête de reconnaissance à son fils qui vient de terminer avec l’apprentissage du coran.
Toujours au centre, l’agent de l’Institut National de Prévoyance de Social (INPS) disparu le 27 avril dernier, dans la zone de Youwarou, est apparu dans une vidéo publiée par la Katibat Ansar dine du Macina. Dans cette vidéo, l’otage Amadou Djoum demande sa libération. Il répète le même message en trois langue devant trois hommes armés et enturbannés.
Selon certains analystes, cette recrudescence d’attaques ne traduit que la mauvaise foi des parties signataires de l’accord de paix à trouver des solutions de sortie de crise. Pour Bréma Ély Dicko enseignant à l’université de Bamako et spécialiste des questions sécuritaires, le maintien de cette crise « arrange » tous les acteurs. Il a été joint au téléphone par Fatoumata Togola.