De présumés terroristes qui “voulaient attaquer le sommet de Bamako”. Ils ont été arrêtés dans le nord du pays peu avant le sommet Afrique-France. L’information a été communiquée hier par des sources sécuritaires maliennes et occidentales.
Selon des sources sécuritaires « les forces spéciales françaises ont arrêté dans le nord du Mali, peu avant le sommet, des terroristes qui avaient des plans d’attaque de Bamako« . A ce stade, aucune information n’a été communiquée sur le nombre de personnes arrêtées.
Interrogé hier dans la journée, le ministère français de la Défense n’a pas démenti. D’autres sources sécuritaires occidentales ont indiqué qu’“un attentat sur Bamako en préparation a été déjoué. De futurs kamikazes ont été arrêtés au nord. Sur eux, on a retrouvé un portable duquel ils venaient d’envoyer un message d’adieu à leurs parents”.
La source sécuritaire malienne a encore précisé que « les Français ont joué un rôle essentiel pour que la sécurité du sommet soit assurée« . Elle a par ailleurs révélé que “ces arrestations ont permis de procéder à d’autres arrestations de suspects à Bamako, et de découvrir que des jihadistes emprisonnés organisaient de leur côté un plan d’évasion”. Les services de sécurité ont indiqué que « bien avant le sommet, il était clair que les terroristes avaient prévu des actes de sabotage et que tout a été mis en œuvre pour les empêcher de passer à l’acte« .
Le directeur général de la police malienne a confirmé l’arrestation de suspects à Bamako. Toutefois, il signale qu’ils ont été libérés faute de preuve. Moussa Ag Infahi rassure aussi que le dispositif sécuritaire mis en place pour le sommet Afrique-France sera maintenu.
Le directeur général de la police nationale est joint au téléphone par Hamadoun Hama Maiga :
“Vous avez constaté vous-même que tout Bamako était sécurisé et même au-delà de Bamako. Parce que nous avons des patrouilles engagées en profondeur. Nous avons le secteur dans lequel s’est tenu l’activité, c’est-à-dire le CICB, l’hôtel Salam, la cité administrative, ces zones étaient isolées. Pour y accéder, il fallait passer par des check-points prédéfinis. Autour de ces check-points, il y avait des opérations de déminage. Il y avait des chiens et des appareils qui permettaient de détecter tout engin explosif placé d’une manière ou d’une autre dans un endroit avec le contrôle des occupants des véhicules. Nous avons aussi mis un dispositif sur le fleuve Niger pour surveiller les berges et passer entre les trois ponts de Bamako.
Il y a eu quelques alertes mais qui ont été bien contrôlées et bien analysées. C’est ce qui a permis qu’il n’y a pas eu d’incident.
Nous avons interpellé quelques personnes soupçonnées mais sur lesquelles il n’y avait rien d’avérer.
Le dispositif continue parce que, nous sommes dans un contexte où il faut rester vigilant. La menace n’est pas entièrement écartée mais elle existe. Donc, c’est pourquoi nous veillons sur les dispositifs ».