5000 éléments seront recrutés en 2017 dans les différents corps de l’armée. L’annonce a été faite hier par le ministère de la défense dans un communiqué. Selon les autorités du pays, ce processus rentre dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité. Elles rassurent que des mesures ont été prises pour moraliser et rendre transparent le processus. Selon l’opposition, « si ces nouveaux soldats sont bien formés, ils pourront faire front aux terroristes ».
Le ministère de la défense a souligné que l’objectif du recrutement de ces 5000 éléments est de « reconstituer une armée véritablement nationale ». Les critères de sélection sont fondés, estiment ses responsables, sur les aptitudes physiques et morales, l’engagement individuel et le patriotisme.
Les services concernés sont les armées de terre et de l’air, la garde et la gendarmerie nationales. Les directions du génie militaire, des services de santé, des transmissions et télécommunications et du matériel entre autres seront aussi prises en compte.
Le département rassure aussi que des mesures ont été prises pour « moraliser le processus et le rendre transparent ». Selon les autorités, l’opération sera mise à l’abri des interventions, qu’elles jugent, intempestives et inacceptables dans le choix des personnes. Ce recrutement sera décentralisé pour une participation effective de tous, ajoute-t-elles. Les candidats qui doivent être âgés entre 18 et 22 ans pourront déposés leurs candidatures du 26 janvier au 09 février prochains dans les différents centres régionaux et du district.
Ces 5000 éléments qui seront recrutés devront s’ajouter aux combattants des groupes armés devant être intégrés dans l’armée dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord.
L’opposition se réjouit de ce processus de renforcement de l’effectif de l’armée. Cependant elle souhaite que le choix des éléments se fasse dans la transparence et à égalité de chance. Pour le député Alkeydi Touré, si les nouveaux soldats sont bien formés, ils pourront faire front aux terroristes.
Il est joint au téléphone par Mouhamadou Touré :
« C’est une bonne nouvelle, parce que je crois que l’armée a besoin aujourd’hui d’effectif. C’est une raison aussi pour dire que tout le territoire n’est pas sécurisé par l’armée, c’est à dire qu’il y a un manque d’effectif. Mais aujourd’hui, dans la situation dans laquelle le Mali se trouve, tout le monde a dénoncé les conditions dans lesquelles les recrutements se faisaient dans le temps. Donc si simplement ce recrutement se fait dans la transparence, à égalité de chance, c’est qu’il y a eu déjà un changement. D’abord par rapport à la transparence de l’opération, les conditions et l’état d’esprit dans lesquels ça se passe. Parce que quelque soit la vaillance d’un soldat, vous avez peur de la mort. Mais les terroristes n’ont pas peur de la mort, donc ce n’est pas facile de les gérer. Mais ce qui est certain, dés l’instant qu’il y a eu un effectif consistant, un effectif bien formé qui a été recruté dans les règles de l’art et qui a eu une information requise et les connaissances dans le domaine du terrorisme, je crois que ça ne va pas absolument dissuader les terroristes, mais on va pouvoir leur faire front ».