Tombouctou : un an après l’assassinat des 3 jeunes, l’enquête n’évolue toujours pas.
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Tombouctou : un an après l’assassinat des 3 jeunes, l’enquête n’évolue toujours pas.

L’enquête sur l’assassinat de trois jeunes survenu le 17 Décembre 2015 à Tombouctou n’avance toujours pas. Un an après ce drame, la jeunesse de Tombouctou réclame que justice soit faite sur cette affaire.
Les trois jeunes ont été froidement abattus avec des armes à feu à Tombouctou devant la radio associative chrétienne « Tahanint » (la grâce miséricorde). L’une des victimes travaillait dans cette station. L’annonce de cette nouvelle avait provoqué un vif émoi dans la ville. Suite à ce drame, les responsables des radios de Tombouctou ont suspendu leurs programmes de diffusion pendant trois jours. Par ce mouvement, les radios de Tombouctou ont exprimé non seulement leur compassion aux victimes, mais également réclament plus de sécurité dans la ville.

Jusqu’à présent peu d’informations filtrent sur les circonstances et les mobiles de cet assassinat. Mais selon les premières constatations , le forfait aurait été commis par un seul individu. De sources locales, des militaires maliens ont été entendus et seraient impliqués dans cet assassinat.

Le mouvement de jeunes Cram-cram a organisé une marche ce week-end à Tombouctou pour rendre hommage aux trois jeunes tués et a demandé aux autorités régionales que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet assassinat.
Pour le collectif « une année sans justice sur cet incident est inacceptable ». Il demande la coopération des autorités pour rendre justice.
 
Ibrahim Amadou est le coordinateur du collectif Cram-Cram. Il est joint au téléphone par Moumine Sindébou
« Cette marche nous l’avons organisé pour rappeler à nos autorités que nous pensons encore à nos trois amis que nous avons perdu le 17 décembre 2015. Ça fait une année que nous ne savons pas à quel niveau se situe l’enquête.
Si trois jeunes ont quitté cette vie. Ils ont été lâchement assassinés, ils n’ont fait du tord à personne. Demain nous nous demandons qui seront les prochains. Nous, jeunesse de Tombouctou, nous allons tout faire pour savoir ce qui s’est passé pour nous apprêter. Si vraiment on laisse un tel crime sans être juger, sans savoir ce qui s’est passé, c’est notre avenir qui est menacé. C’est la jeunesse de Tombouctou qui est en danger. Nous avons juste besoin de savoir la vérité. Un an sans justice, c’est vraiment trop ».