Après l’attaque du client d’une banque de Bamako la semaine dernière, l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Mali a exprimé son inquiétude face à la multiplication des attaques à Bamako. Ses responsables comptent renforcer les mesures de sécurité dans toutes les banques et établissements financiers du Mali.
L’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Mali a exprimé dans un communiqué son regret de constater la recrudescence d’attaques contre le secteur banquier. Le 7 septembre dernier, un guichet Western Union/Money Gram de la BOA a été attaqué par des hommes armés. Il y a juste six jours un client d’Ecobank a aussi été victime d’une violente agression au cours de laquelle il a été blessé et dépossédé de plus de 25 millions de FCFA.
Dans son communiqué, l’association des banques rappelle que l’exercice de la profession ne peut s’effectuer normalement et avec efficience uniquement dans un climat de sécurité, de sérénité et de paix. Cependant, l’APBEF rassure le personnel bancaire, les clients et tous les partenaires qu’elle a déjà approché le ministère de la sécurité et de la protection civile en vue de renforcer les mesures de sécurité dans toutes les banques et dans tous les établissements financiers du Mali. Le communiqué indique également qu’une cellule de veille et d’orientation a été mise en place hier.
Face à la montée du banditisme le Procureur Général Près la Cour d’Appel de Bamako demande à la population de coopérer avec les services de police. Selon lui, les malfaiteurs trouvent toujours de nouvelles stratégies pour commettre leurs forfaits. Il demande aux agents de police et de renseignant qui opèrent de nuit et de jour à redoubler d’efforts. Mamadou Coulibaly est au micro de nos confrères de l’ORTM :
« Les enquêtes ont toujours été bien menées. Mais vous savez les malfaiteurs s’accommodent. Chaque fois que nous apportons nous de nouvelles techniques, ils s’adaptent. Et nous, nous en profitons chaque fois qu’il y a des cas, nous apportons toujours des correctifs pour améliorer. Sur le plan national, ce que je vais demander c’est la communication. Pour lutter contre ces malfrats, il faut des témoignages. Tout part du renseignement. Il faut que la population communique. J’ai donné des instructions que toutes les procédures pendantes devant les commissariats ou les unités d’enquête soient déférées dans les meilleurs délais et que la procédure de composante immédiate soit appliquée et qu’il y ait des sanctions dissuasives. Des sanctions qui puissent rassurer les populations maliennes pour lesquelles nous travaillons. Les attaques que l’on avait habitude de voir, c’était des attaques nocturnes. Le cas d’Ecobank c’était le jour. On n’est pas habitué à ce genre de situation. Les agents de police, les agents de renseignements qui opèrent de nuits doivent doubler l’effort et opérer de nuit et de jour. Ceux-là qu’on est en train de traquer, ils seront retrouvés et sanctionnés avec la dernière rigueur ».