L’Unicef va mettre en œuvre un important programme en faveur des jeunes au Mali. Le montant du programme est estimée à près de 330 millions de dollars soit environ 180 milliards FCFA sur 5 ans. Il va concerner la Santé,
la Nutrition, l’Education de Base de Qualité et Equité, l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement, la Protection des enfants, la Politique et Inclusion sociale. Il vise la réduction des disparités qui constituent un frein à l’accès aux services sociaux de base, des populations, notamment les communautés rurales les plus désavantagées.
Avec moins de 10 % du PIB consacré aux secteurs de la santé, de la nutrition, de l’éducation, de l’eau et de la protection des enfants, la réalisation des droits des enfants est confrontée à d’importants obstacles. Les problèmes néonataux, le paludisme, la pneumonie, la diarrhée et la malnutrition sont encore à l’origine de 70 % des décès chez les enfants de moins de cinq ans. Le taux de malnutrition aiguë chez les enfants âgés de 6 à 59 mois est de 13 % au niveau national, On estime à 1,2 million le nombre d’enfants non scolarisés Seuls 37 % des enfants sont scolarisés à l’âge requis de 7 ans et le taux net d’achèvement du premier cycle de l’enseignement fondamental est de 59 % seulement. A cela s’ajoute la situation des filles Six d’entre elles sur dix sont toujours mariées avant l’âge de 18 ans (une sur six avant l’âge de 15 ans) ; neuf femmes sur dix sont victimes d’excision, pratique qui est encore aujourd’hui approuvée par huit personnes sur dix. Dans les régions du nord Gao, Tombouctou et Kidal, qui abritent près de 15 % de la population, le poids relatif des privations est encore plus important et traduit d’importantes disparités de couverture en services sociaux de base.
L’organisation des Nations Unies a présenté le contenu de ce projet ce matin à Bamako. Selon le représentant de l’UNICEF au Mali, ce programme contribuera aux priorités nationales pour la croissance et la réduction de la pauvreté.
Ismael Maïga est chargé de communication à l’UNICEF. Il est au micro de Mouhamadou Touré :
« Ce programme s’articule au niveau de sept composantes essentielles. Il s’agit de la santé, du VIH Sida, de l’eau, l’hygiène et l’assainissement, de la nutrition, de l’éducation, de la protection des enfants et de l’inclusion sociale et politique. Ces programmes sectoriels sont soutenus par des programmes inter-sectoriels tels que la planification, le suivi et l’évaluation, la communication pour le développement, la communication extérieure et le partenariat qui viennent justement aider à la mise en œuvre du programme avec un souci essentiel, l’établissement d’un cadre de redevabilité envers les enfants au sein d’une communauté résiliente ».
Quels sont les zones concernées par ce programme ?
« Ce programme de coopération intervient sur l’ensemble du pays. Toutefois aujourd’hui nous avons des bureaux de zone notamment dans la région de Sikasso, de Kayes, de Mopti, de Gao et à Tombouctou. Et au niveau de ces bureaux de zone, c’est en fonction des priorités que nous allons dorénavant travailler pour être plus proches des communautés ».