La crise du football malien tend vers un dénouement. La FEMAFOOT connaît une crise sans précédent depuis le 10 janvier 2015. Après plusieurs négociations échouées, l’Assemblée nationale est parvenue à trouver un consensus entre les différents acteurs à travers la signature d’un protocole d’accord de cette épineuse crise qui retarde la reprise du championnat malien de football.
Tous les acteurs impliqués dans la crise du Football malien avaient signé le protocole d’accord proposé le jeudi 18 février dernier par l’Assemblée nationale à l’exception du collectif des ligues et clubs majoritaire de la fédération.
Ce dernier a fini par signer hier pour « l’amour du Mali et du football malien », affirme son président, Mamadou Dipa Fané.
Les quatre points essentiels de ce protocole d’accord sont :
la reconnaissance du comité exécutif de la FEMAFOOT dirigé par Boubacar Diarra, le retour en ligue 1 des clubs relégués avec un accompagnement financier de l’Etat, la reprise des élections de la ligue de Bamako sous la supervision du bureau fédéral de la FEMAFOOT, du Gouvernorat du district et de la direction régionale des sports de Bamako et la levée de toutes les sanctions contre les personnes physiques et morales.
Toutefois, le président des ligues et clubs majoritaires estime que l’Assemblé générale de la FEMAFOOT prévue le 05 mars, qui doit valider l’annulation des sanctions doit se tenir avant l’assemblée générale élective de la ligue de Bamako, prévue le 27 de ce mois.
Selon ledit document, le démarrage du championnat est fixé au 12 mars 2016.
Le collectif des ligues et clubs majoritaire de la fédération a finalement signé le protocole d’accord conduit par le président de l’Assemblée nationale. Toutefois, ces responsables demandent de revoir le calendrier de sa mise en œuvre, car selon-eux, « les sanctions doivent être annulées avant l’assemblée générale élective de la ligue de Bamako ».
Mamadou Dipa Fané, est président du collectif des ligues et clubs majoritaire de la fédération. Il est joint au téléphone par Ayouba Sow :
« On a accepté, chacun a mis un peu d’eau dans son vain pour le Mali. Hier seulement, personnellement, j’ai signé le protocole d’accord. Pourquoi nous ne l’avions pas signé à l’époque, parce que nous avons pensé qu’il y avait un déséquilibre notoire. Nous l’avons signalé hier au moment de signer. Il y a également quelques impaires dans le chronogramme. Il s’agit seulement de corriger ces impaires et ces déséquilibres pour que tous rentrent dans l’ordre. Finalement, on a convenu de six points sur lesquels nous avons donné notre accord sous resserve que les déséquilibres soient réparés. Maintenant, il y a deux points sur lesquels les médiateurs ont insisté. Ils ont parlé de gestion transparente des ressources. Ensuite, il y a la reprise des élections de la ligue de Bamako. Nous sommes d’accord qu’on reprenne. La reprise du championnat, il y a un chronogramme qu’on nous a lu, mais si je vous donne une date, je peux faire une erreur. Je pense que c’est dans les environs du mois de mars. Dans les textes, il est souhaité que les quatre clubs relégués remontent. Ça doit faire vingt ».
Pour les responsables de la Fédération Malienne de Football, la page de la crise du football malien est désormais tournée. Quant au point relatif à des malversations au sein de l’organisation, le 3ème vice-président de son Comité exécutif exhorte les protagonistes à saisir le procureur de la république.
Kassim Coulibaly Yambox est joint au téléphone par Siaka Z. Traoré :
« Ce qui est de la gestion du football malien, l’Assemblée nationale a dit que ceux qui sont sûrs qu’il y a eu malversation peuvent apporter leurs dossiers devant le ministre des Sports qui les amène à son tour chez le procureur ou bien eux-mêmes peuvent les amener chez le Procureur. Pour les sommes destinées au fonctionnement de la fédération, les sommes données par la FIFA ou la CAF, chaque année la FIFA envoie un auditeur indépendant pour les audits. S’ils veulent, ils n’ont qu’à apporter ce dossier aussi au niveau de la FIFA, de la CAF ou au niveau du TAS. Pour le faire examiner par un auditeur. Pour moi en tout cas, la crise est finie parce qu’on est arrivé en un point où il faut mettre le football malien au-dessus de tout. Quand les gens ne respectent pas les textes et qu’il y a eu des personnes de bonne volonté qui sont venues notamment des responsables politiques, administratifs qui se sont investis. Je pense que tout le monde doit faire des concessions pour qu’on parte à l’essentiel ».