Des membres de la Plateforme sont entrés hier dans la ville de Kidal. Cette arrivée fait suite aux différentes rencontres intercommunautaires qui ont eu lieu à Ménaka, Talataye, Inkhalil et à Tinzawaten. Selon les responsables de la CMA, « ces rencontres ont prévu une réunion destinée à faire le point entre la CMA et la Plateforme le 15 de ce mois à Kidal ».
« C’est dans ce cadre que la CMA a autorisé l’accès de la Plateforme dans la ville », affirment les responsables de la coordination. Selon eux, « après cette rencontre du 15 février, la Plateforme participera à la sécurisation de la ville conjointement avec la CMA ».
Attayoub Ag Bettaye est membre de la CMA . Il a été joint au téléphone par Ayouba Sow :
« Des rencontres de réconciliation entre communautés frères ont commencé depuis la rencontre d’Anefis. Maintenant, c’est la rencontre synthétique qui aura lieu ici à Kidal, qui se prépare actuellement. Ce n’est plus dans la logique des communautés, mais maintenant, c’est dans la logique des mouvements. C’est entre la CMA et la Plateforme. C’est dans ce cadre qu’il y a lieu l’entrée de la Plateforme, parce que ce n’est pas seulement le Gatia. C’est ce qui a amené que la Plateforme entre pour les préparatifs de la grande rencontre synthétique qui aura lieu ici, le 15 de ce mois ».
Quel est le but de cette rencontre qui se prépare?
« La plupart des discussions seront basées sur l’application de l’accord d’Alger. Il était prévu que la Plateforme gère en même temps la ville de Kidal avec la CMA. Il était prévu des commissions de gestion qui seront mises en place , qui vont être composées de la CMA et de la Plateforme ».
Les responsables du GATIA ont confirmé leur arrivée à Kidal. Ils rappellent aussi que cette arrivée s’inscrit dans le cadre de l’application de l’accord. « La CMA et la Plateforme ont trouvé un compromis pour la gestion de la région de Kidal », affirment-ils.
Haballa Ag Hamzata est secrétaire général adjoint du Gatia, membre de la Plateforme. Il est joint au téléphone par Imirana Kilou Maiga :
« Nous avons des populations qui ne bénéficient pas de l’aide alimentaire. Nous avons des populations qui n’ont jamais bénéficié de l’appui des partenaires. Donc, nous avons dit à nos amis de la CMA que pour pallier à toutes ces insuffisances, il faudrait qu’ils acceptent que la Plateforme participe à la gestion de la région de Kidal au niveau des commissions qui ont été mises en place par la CMA depuis très longtemps. Ils ont accepté ça sans problème. Ils ont fait une première proposition. La commission est retournée à Takalout. Elle a fait le compte rendu au reste des délégations. Et, on était tombé d’accord avec eux, que les troupes de la Plateforme peuvent entrer dans la ville de Kidal. C’est simplement un compromis entre la Plateforme et la CMA».