Fin hier de la mission du nouveau coordinateur humanitaire régional d’OCHA pour le Sahel au Mali. A l’issue de cette visite de quatre jours au nord du pays et à Bamako, Toby Lanzer a rencontré la presse hier pour faire le point sur sa tournée dans le pays.
Selon lui, « la situation humanitaire dans le nord est critique et il y a un risque de pénurie d’eau dans la région de Kidal ».
Toby Lanzer a affirmé que la situation humanitaire dans le pays en général et celle du nord en particulier reste critique. Selon le coordonnateur humanitaire régional d’OCHA pour le Sahel, le problème de l’eau et l’assainissement dans le nord du pays est préoccupant. Il estime que la région de Kidal est menacée par une pénurie d’eau dans les semaines à venir.
Pour résoudre cette situation, Toby Lanzer juge urgent de creuser des forages de 350 à 400 mètres dans la région de Kidal. Il appelle les groupes armés aussi à ne pas s’attaquer aux organisations humanitaires qui œuvrent, selon lui, pour l’amélioration des conditions de vie des populations.
Le coordonnateur humanitaire régional d’OCHA pour le Sahel estime que le Mali et le bassin du lac Tchad partagent des problèmes sur trois aspects. Il s’agit notamment de la pauvreté, le changement climatique et les violences perpétrées par des extrémistes. Ces phénomènes ont des conséquences humanitaires sur les populations, ajoute-t-il.
Toby suggère aux pays du Sahel de profiter du sommet mondial d’Istanbul prévu en mai prochain pour mettre l’accent sur leur région afin de trouver des financements.
Cependant M. Lanzer s’est réjoui des acquis de 2015 au Mali. Il note entre autres la réouverture de certaines écoles dans la région de Kidal après quatre ans de fermeture, les réalisations du programme alimentaire mondial et celle des autres institutions Onusiennes qui œuvrent dans le domaine de la santé et de l’hydraulique.
En 2016, les priorités d’OCHA seront la sécurité alimentaire, l’éducation et la santé. Le nouveau coordonnateur humanitaire régional d’OCHA pour le Sahel, Toby Lanzer est au micro de Ayouba Sow :
« Je pense qu’il y a des besoins humanitaires sévères qui existent et qui persistent dans le nord du Mali, même ici dans le sud du Mali ».
Selon vous, quelles sont les urgences pour l’année 2016 ?
« Notre accent sera mis sur la sécurité alimentaire, la nutrition des enfants, l’éducation et puis la santé. Cela dit, dans certaines zones actuellement, par exemple dans la ville de Kidal, j’ai constaté quand j’étais là-bas que d’ici quelques semaines il y a un vrai risque qu’il n’y ait plus d’eau. Il faut faire des forages qui sont vraiment très très profonds. Une profondeur de trois cents cinquante à quatre cents mètres. Autrement, il n’y aura plus d’eau dans cette ville. Les gens le savent. Ils ne peuvent pas vivre sans eau. Donc on va mettre l’accent sur ces différents axes que je viens de citer ».