Cinquante jours après l’attaque de l’hôtel Radisson Blu de Bamako qui avait fait 21 morts, les investigations ont levé le doute sur l’affiliation des deux assaillants.
Des nouveaux éléments collectés par les autorités judiciaires précisent de plus en plus la piste d’Al Mourabitoune.
Selon le procureur du pôle judiciaire spécialisé, les deux assaillants avaient sur eux une revendication en papier demandant la libération de deux prisonniers du groupe terroriste Al Mourabitoune du chef Djihadiste Moctar Bel Moctar. Des prisonniers qui sont détenus en Mauritanie et au Niger.
Boubacar Sidiki Samaké a aussi affirmé que les caméras de surveillance de l’hôtel Radisson Blu fonctionnaient au moment de l’attaque. L’exploitation de ses films est en cours pour donner plus de détails sur ces faits tragiques survenus le 20 novembre dernier.
Le 26 novembre 2015, le gouvernement malien avait annoncé l’arrestation de deux suspects à Bamako liés à cette affaire. Pour le procureur, ces éléments restent des présumés complices même s’ils bénéficient toujours de la présomption d’innocence.
L’attentat de l’hôtel radisson avait été revendiqué dès le 20 novembre par le groupe jihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar avec la participation » d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. Deux jours après, le Front de libération du Macina (FLM), avait également revendiqué l’attaque précisant que trois complices avaient réussi à s’échapper.
Le procureur du pôle judiciaire spécialisé s’est exprimé hier sur l’état d’avancement des investigations de l’attaque contre le Radisson Blu. Boubacar Sidiki Samaké a indiqué que les assaillants tués dans l’attentat contre l’hôtel avaient revendiqué la libération de deux terroristes d’Almourabitoune.
Il est au micro de nos confrères de l’ORTM :
« On a retrouvé sur eux des bouts de papier avec des inscriptions en arabe. Ces inscriptions demandaient la libération de deux personnes. Des prisonniers, notamment le nommé El Abi Ould Souleymane et About El Hassan Al Mouzahir. Qui sont respectivement détenus en Mauritanie et au Niger, et qui seraient des membres du groupe terroriste Al Mourabitoune. Ces éléments laissent présumer effectivement qu’Al Mourabitoune aurait été à l’origine de cet attentat. La seconde chose que nous pouvons vous indiquer est l’exploitation des billets de dix mille francs cfa, un total de deux cent mille francs cfa qui ont été retrouvé sur chacun des assaillants. Avec la cellule nationale de traitement des informations financières, nous sommes en train de chercher à retracer l’origine de ces billets. Pour le moment, on peut vous dire que ces billets ont été mis en circulation à partir d’octobre 2015 ».