Les violences se répètent ces derniers jours dans le pays. Une Base de la CMA a été attaquée hier par des terroristes à Talahandak, à la frontière Algérienne. La localité est une zone de transit pour les trafiquants, un carrefour qui donne accès au Niger et à l’Algérie.
Le bilan, selon les responsables de la coordination, est de six morts et des blessés du côté de la CMA et deux véhicules détruits. Il y a eu des pertes en vies humaines et des blessés aussi du côté des terroristes, déclarent-ils.
Ambéry Ag Rhissa est membre de la CMA. Il est joint au téléphone par Ayouba Sow :
« Il y a une escadrille de quinze pick-up qui ont attaqué le poste de la CMA le matin de bonne heure. Les quinze voitures se sont mêlées à la population. Ils ont donc utilisé la population comme une sorte de bouclier. C’était quinze véhicules lourdement armés avec des mitrailleuses et des mortiers. Après trois heures de combat, quand les éléments du poste ont vu que les assaillants se mêlaient à la population, ils ont replié ».
Quel est le bilan de l’attaque ?
« Il y a six personnes portées disparues du coté de la CMA, mais de l’autre côté on n’a pas le bilan. La CMA a aussitôt envoyé un renfort qui doit être déjà là-bas ».
De sources locales, la tension est vive dans la région. Ces mêmes sources affirment qu’à Kidal, les habitants vaquent à leurs occupations mais avec beaucoup d’inquiétude.
Ayouba Sow a joint un habitant de la ville de Kidal sous couvert d’anonymat :
« Les combats ont été violents. Après plusieurs heures de combat, les djihadistes ont pris possession des lieux. Un ou deux véhicules du MNLA ont été totalement calcinées. Une partie de leur dépôt de carburant a été prise par les djihadistes et une autre brûlée. La maison du chef du MNLA qui est là-bas a aussi été brûlée. C’est plus des pertes matérielles que des pertes en vies humaines qui ont été communiquées ».
Actuellement, quelle est la tension dans la ville ?
« Le MNLA a dépêché des renforts. C’est une unité antiterroriste du MNLA qui est chapeautée par Barkhane, qui est partie sur les lieux. Il paraît qu’hier soir, ils ont pu rentrer dans la ville. Donc les djihadistes sont répartis dans leur position initiale tout en remportant avec eux quelques-uns de leurs éléments qui ont été pris il y a une semaine de cela par la même unité antiterroriste. Ils ont pu les libérer et les amener avec eux. Les gens vaquent à leur occupation, mais tout en étant inquiets. Ils ne sont toujours pas à l’abri d’une autre attaque ».