La rentrée universitaire se prépare. Mais elle est confrontée à de nombreuses difficultés en attendant l’ouverture du futur pôle de Kabala. Selon le « Journal du Mali« , avec un effectif de 100 000 étudiants, les facultés sont surchargées et les enseignants débordés. A cela s’ajoutent les problèmes de locaux de certains démembrements. En région, la situation universitaire reste en devenir.
Tous les espoirs, note le journal du Mali, se portent aujourd’hui sur le futur pôle universitaire de Kabala, à quinze kilomètres de Bamako. Celui-ci devrait accueillir 30 000 étudiants. Les travaux de ce campus ultra moderne, d’un coût estimé à 95 milliards de francs CFA tardent à s’achever. Pourtant, le chantier de Kabala a débuté en 2010.
À 200 kilomètres de Bamako, l’Université de Ségou compte aujourd’hui près de 1 500 étudiants, contre 1 200 en 2014. Si Ségou est un début de solution, note le journal, d’autres pôles universitaires annoncés dans la déclaration de politique générale du Premier ministre Modibo Keïta, devraient voir le jour dans un futur proche.
C’est le cas de Tombouctou, qui dispose aujourd’hui du seul Institut de formation des Maîtres, de Gao, et Mopti, dont la position géographique centrale lui permettrait d’absorber des étudiants de plusieurs régions pour désengorger Bamako. Seul problème, l’insécurité chronique dans ces zones pourraient ralentir les projets et augmenter la pression sur la capitale.
Les enjeux de la prochaine rentrée universitaire sont très importants. Cette rentrée sera marquée par la mise en place du nouveau mode d’inscription préalable en ligne pour se poursuivre ensuite au sein des différentes facultés et la mise en place également du nouveau système Licence Master Doctorat qui a été engagé ces dernières années. A ces innovations s’ajoute « le nombre élevé d’étudiants et le manque crucial de professeurs ». C’est le cas de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako.
Kader Traoré est le chef du service de scolarité de l’USJPB. Il est au micro de Mouhamadou Touré.
« On a un nombre élevé d’étudiants. Si on regarde dans les effectifs de nos deux facultés, à la faculté de droit privé, nous avons 12 803 étudiants inscrits et à la faculté de droit public, nous avons 8 262 étudiants. Nous avons des infrastructures, mais il reste beaucoup à faire ».
On parle aussi de manque de professeurs ?
« C’est vrai qu’il y a un manque crucial. Parce que quand tu vois le ratio professeur/étudiant, c’est un peu élevé. Et une université aussi, c’est au tour des professeurs expérimentés. Si on veut bien, des professeurs de rang A, on en a pas assez. Mais cette tendance aussi est en train un peu de changer. Parce qu’avec les nouveaux assistants qui viennent de terminer leur thèse, on a beaucoup de professeurs assistants qui sont en phase terminale, d’autres ont terminé leur thèse. Ils viendront. Mais pour l’instant, ça ne règle pas tout à fait le problème, parce qu’on a besoin de professeurs de rang magistral ».