Le retrait de la Plateforme d’Anéfis progresse dans le bon sens, selon ses responsables. Toutefois, le mouvement d’auto-défense ne donne toujours pas une date à laquelle son départ sera effectif.
A Anéfis, le retrait de la Plateforme se poursuit lentement selon des observateurs. Le retrait qui a débuté il y a cinq jours n’a toujours pas abouti à un départ effectif. Les responsables de la Plateforme évoquent pour justifier la lenteur que prennent les opérations, « des problèmes logistiques et de positionnement par rapport à leurs bases anciennes ».
Sur la question de la sécurisation des populations et de leurs biens après le retrait de ses troupes, la Plateforme réaffirme ses réserves en disant n’avoir « uniquement confiance qu’en l’armée malienne ». Dans un communiqué, le Mouvement d’autodéfense se dit d’ailleurs « soucieux de la sécurité des populations et demande la libre circulation des biens et des personnes dans la région de Kidal ».
A ce jour, la date du départ définitif de la Plateforme n’est toujours pas connue. Et la question de la sécurisation des populations reste toujours en suspens.
La Plateforme des mouvements armés demande à l’état malien « d’assumer sa responsabilité de protection des populations et de leurs biens ». Selon le mouvement d’auto-défense, « les autres forces doivent venir en appui »
Firhoun Maïga est membre de la Plateforme. Il est joint au téléphone par Mouhamadou Touré.
« La question du retrait va en croissance. Il y a des problèmes de logistique, c’est vrai. Il y a des problèmes aussi de positionnement par rapport à nos bases anciennes. Et on ne peut pas aller à la vitesse comme le pense tout le monde pour une progression. Il y a des questions sécuritaires aussi. C’est un engagement qu’on a pris, c’est un engagement qui va être honoré et qui est en train d’être honoré.
Alors la question de la protection des populations et de leurs biens nous tient à cœur. Nous avons pris une décision de partir, de sortir d’Anéfis. Nous osons penser que l’état malien, surtout le Mali pas la Minusma, pas quelqu’un d’autre, l’état malien doit assumer sa responsabilité et sa mission régalienne de protection des populations et de leurs biens. Elle est la seule en qui nous avons aujourd’hui cette confiance parce que c’est elle qui est connue pour ça. Maintenant les autres forces viendront en appui normalement puisqu’ils sont là pour appuyer le Mali. On a obéit à la décision du Président de la République, c’est notre devoir de républicain. Maintenant le reste, on va observer ».
La MINUSMA a confirmé aujourd’hui le retrait de la Plateforme. Cependant la mission onusienne signale la multiplication d’attaques dans le secteur, sans préciser qui sont les responsables de ces violences.