Les élections régionales et municipales couplées se tiendront le 25 octobre prochain. L’information a été donnée vendredi lors d’une rencontre entre le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation et les partis politique. Les échanges ont aussi porté sur l’examen de la date de convocation du collège électoral.
Après le report des premières échéances prévues pour Avril 2015, le Gouvernement veut anticiper cette fois-ci sur les préparapatifs de l’organisation des élections municipales et régionales. « Nous ne voulons pas être surpris par les délais légaux », a déclaré le ministre devant les représentants des partis politiques. Selon le ministre, le conseil devrait adopter prochainement le décret du collège électoral dudit scrutin.
Du côté des partis politiques, la nouvelle est accueillie différemment. Certaines formations s’interrogent sur l’opportunité de ce scrutin alors que la mise en œuvre de l’accord peine à commencer. D’autres par contre insistent sur la bonne organisation des élections, car selon elles ce scrutin est capital pour la sortie de crise. « Il faut s’assurer que toutes les conditions seront réunies et que le scrutin sera tenu à la date prévue », estiment-elles.
Ces élections seront les premières organisées après la signature de l’accord de paix. Cependant beaucoup de questions préalables doivent d’abord être réglées. Parmi celles-ci, la situation sécuritaire précaire, le retour de l’administration dans toutes les localités, la révision des listes électorales, le retour des réfugiés, entre autres.
L’opposition estime que le Gouvernement doit s’atteler à rétablir la souveraineté du Mali sur l’ensemble du territoire condition sine qua non, selon elle, d’une élection apaisée, crédible et transparente.
Amadou Goita, Président du Parti socialiste « Yelen Koura ». Il est joint au téléphone par Sékou Gadjigo
« Nous estimons d’abord que le gouvernement doit s’atteler à ramener la sécurité dans l’ensemble du territoire malien. Comme vous le savez après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, il est bien dit que la souveraineté de notre pays doit s’exercer à Kidal et partout. Notre souhait d’abord que cette souveraineté s’exerce que la paix et la sécurité revienne dans toutes ses localités. Que les réfugiés qui souffrent au Burkina, en Mauritanie et au Niger soient également de retour. Si ses conditions sont réunis, nous nous estimons que nous pouvons aller à une élection apaisée, à une élection transparente, à une élection crédible. Mais nous ne voulons pas qu’une élection se tienne dans une partie du pays et que l’autre partie soit la proie des terroristes ou des narcotrafiquants. Voilà pourquoi l’opposition demande au gouvernement de s’atteler d’abord à assurer la sécurité et également la souveraineté sur l’ensemble du territoire malien. Si le pouvoir arrive à le faire d’ici trois mois tant mieux mais si ses conditions ne sont pas encore réunies nous pensons qu’on doit revoir le calendrier ».