Près de 190 milliards de francs CFA seront investis pour la campagne agricole 2015-2016. Le plan de campagne a été validé hier lors du conseil supérieur de l’agriculture par le Président de la République.
Après une campagne agricole 2014-2015 en partie réussie, le Mali revoie ses ambitions à la hausse. Plus de huit mille tonnes de céréales toutes variétés confondues sont attendues pour la campagne 2015-2016. Le riz et le maïs représentent 59% de l’ensemble des productions céréalières. La production cotonnière devrait atteindre 650 mille tonnes. Beaucoup d’autres activités agricoles, piscicoles et d’élevage sont programmées pour cette campagne.
Pour ce nouveau programme qui coûtera à l’Etat près de 190 milliards de francs CFA, 37 milliards sont prévus pour la subvention des intrants agricoles et 10 milliards pour les équipements. Au cours de ses assises, le Président a souligné l’importance qu’il accorde à l’agriculture dans son programme de développement. IBK a aussi rappelé que « conformément aux engagements pris par les chefs d’États de l’union africaine à Malabo en 2014, 15% du budget malien est alloué à l’agriculture ».
Par ailleurs, le Président a mis en garde contre toute malversation sur la qualité des engrais ou de spéculations de produits. Les cultivateurs par la voie de leur premier responsable se sont réjouis des engagements par les autorités du pays. Selon le président de l’APCAM Bakary Togola, avec une bonne pluviométrie, ces promesses devraient permettre d’atteindre de bons résultats.
Afin de réussir la campagne 2015-2016, les autorités veulent mettre un accent particulier sur le contrôle des intrants agricoles. Selon le comité national des engrais, des mesures seront prises pour empêcher l’importation d’engrais de mauvaise qualité.
Hamidou Coulibaly, responsable de la législation et norme de la Direction nationale de l’Agriculture, au micro d’Oumar Waigalo.
« Par rapport à ceux qui amènent les engrais qui ne sont pas dans les normes réglementaires, que ça soit la norme Malienne ou que ça soit la norme de la CEDEAO ou UEMOA, les dispositions seront appliquées. Les sanctions sont variables, ça dépend de la présentation de l’engrais. Que l’engrais soit déficient par exemple en azote, en phosphore ou en potassium, les sanctions peuvent différer; que l’engrais soit chargé par exemple des produits cancérigènes, par exemple des produits toxiques des produits nocifs pour l’environnement et pour la santé publique.
Le contrôle des intrants, c’est le premier maillon dans le cadre de l’amélioration de la production et de la productivité agricole.
L’état ne peut pas investir 37 millions dans la subvention et que les engrais ne répondent pas aux normes, c’est pas une bonne chose ».