Le rendez-vous d’Alger ne progresse pas. 24 heures après ce qui avait été annoncé comme la date du paraphe du document de paix, la situation n’évolue pas. Aucun ordre du jour n’a été fixé. La suite des rencontres demeure incertaine.
Hier dans la soirée le Ministre Algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a convié l’ensemble des délégations à un dîner. Ce rendez-vous a permis d’accueillir officiellement les participants. Ce jeudi n’a pas permis de connaître les intentions de la médiation sur l’agenda de cette nouvelle rencontre. Pas d’ordre du jour et aucun commentaire.
Les journalistes sont tenus plus que jamais à l’écart des délégations pour éviter les fuites et les petites phrases. Du coté de la CMA tous les membres sont présents y compris le MNLA. La délégation du gouvernement attend l’arrivée du ministre des affaires étrangères Abdoulaye Diop.
La plate-forme est également sur place. Certains de ses membres expriment leur agacement devant l’impasse de la situation. A ce stade le processus marque le pas, et apparaît bloqué et sans perspective immédiate.
Hier le pays a vécu un regain d’insécurité. Un kamikaze s’est fait sauter près du camp de la Minusma à Ansongo faisant trois morts et 16 blessés. Un véhicule des FAMA a sauté sur un engin explosif à Boni. Le bilan a fait état de 3 blessés dont un grave Enfin une mine a fait une victime à Aguel-Hoc. On assiste à une recrudescence inquiétante de la violence dans le nord et dans le centre du pays. Gaoussou Drabo est éditorialiste. Il revient sur ces événements.
«Il y a effectivement une montée des violences dans le nord du pays de plusieurs origines. La tactique de tous ces groupes est de semer l’insécurité, semer la psychose et faire le maximum de victimes sur des opérations isolées. Ça fait un moment la montée de la violence était liée à l’acquisition des positions de force par différents groupes armés. Donc chacun avant la reprise des négociations essaie de conforter ses positions sur le terrain. Aujourd’hui vous voyez que ce phénomène a complètement disparu et que avant l’intervention de Barkhane, il y avait déjà au centre du pays des groupes qui avaient fait allégeance à Aqmi et qu’on disait assez proche d’Iyad. Ces groupes se sont mis en sommeil lorsque la conjoncture leur était défavorable. Et ils reviennent aujourd’hui».