Amnesty International tire la sonnette d’alarme face à l’intensification des attaques barbares et de la répression subies par les populations. Au Mali, l’Ong dénonce la lenteur des autorités à rendre justice aux victimes. Amnesty International a présenté ce matin son rapport annuel 2014/2015 sur la situation des droits humains dans le monde.
Le rapport annuel d’Amnesty International donne une vision complète de la situation des droits humains dans 160 pays en 2014. Le rapport traite de la situation dans 23 pays d’Afrique occidentale et centrale où les droits humains ne sont pas respectés par des personnes ou des groupes qui continuent d’échapper à la justice selon l’organisation. Ce document constate que 2014 s’est révélée catastrophique pour des millions de personnes en proies aux violences.
Dans ce rapport, Amnesty International a dénoncé la situation du Mali, et la lenteur du processus de sortie de crise. Selon l’Ong, les autorités maliennes tardent à mettre en œuvre le processus de paix. Même si techniquement, il existe une commission justice, vérité et réconciliation, cette structure ne sera active qu’après l’aboutissement des pourparlers.
Toujours à propos de la situation dans la région Amnesty International s’inquiète de la montée en puissance des groupes armés comme l’Etat Islamique, Boko Haram et Al Qaïda au Maghreb Islamique. Des groupes armés ont commis des atrocités dans au moins 35 pays en 2014, soit plus de 20% de ceux dans lesquels Amnesty International est représenté.
Au Mali les organisations de la société civile ont déposé de nombreuses plaintes. Selon le directeur exécutif d’Amnesty International au Mali, parmi ces dossiers, environ 80 femmes qui ont subi des viols. Une situation que l’Ong déplore. Saloumou Traoré directeur exécutif d’Amnesty International Mali au micro de Assétou Kanté
« La situation du Mali dans ce rapport c’est surtout la lenteur. La lenteur que les autorités du Mali mettent à mettre en œuvre le processus de la paix. Il y a beaucoup de plaintes qui ont été déposées par les organisations de la société civile. Il y a de nombreux dossiers dont un qui concerne quatre vingt femmes qui ont subi des viols. Il y a quelques organisations de la société civile qui ont accepté d’être partie civile pour les aider. Mais jusqu’à présent ça n’avance pas. Nous nous déplorons cela ».