La classe politique malienne se dit préoccupée par la situation sécuritaire au Mali. Elle a été reçue hier par le Premier Ministre pour débattre de la question. L’objectif de cette rencontre était de trouver un consensus autour de la question sécuritaire après les récents événements survenus à Gao et Kidal.
Les partis de la mouvance présidentielle et ceux de l’opposition ont été tour à tour reçus par le chef du gouvernement.
Les derniers événements à Gao et Kidal, les attaques terroristes contre l’armée malienne à Nampala, à Téninkou, ont été entre autres les sujets abordés.
Après avoir exprimé leur inquiétude face à la situation sécuritaire du moment, les différents groupements ont convenu de trouver une position commune afin d’y faire face. Pour la mouvance présidentielle, cette initiative est à saluer au moment où « le pays a besoin de toute solution qui puisse faire taire les armes »
L’opposition, de son côté, dit être disposée à adhérer au consensus national autour du problème sécuritaire « Nous sommes disponible pour jouer notre partition », a déclaré Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition. Toutefois, le président de l’URD demande au pouvoir de privilégier les problèmes du pays pour que les populations ne se sentent pas abandonnées.
Après les autorités du pays, l’opposition va se rendre aussi ce lundi à Gao pour marquer sa solidarité avec la population suite aux manifestations qui ont coûté la vie à trois personnes. L’annonce a été faite ce matin par Soumaila Cissé, à l’occasion de la présentation de vœux de son parti. Pour le chef de file de l’opposition, ce qui est arrivé à Gao est intolérable et inacceptable. Soumaila Cissé est au micro de Aliou Sidibé.
« C’est l’ensemble de l’opposition républicaine qui part à Gao pour marquer notre solidarité avec population. Il est intolérable et inacceptable, que des populations aux bras nus soient tués en manifestant leur mécontentement contre un accord insidieux. En plus de cette solidarité nous allons présenter nos condoléances et leur dire que nous sommes derrière la population de Gao et que nous n’accepterons pas que notre liberté soit galvaudée. Même si nous avons besoin de l’aide d’autres, nous voulons le faire dans notre dignité, nous voulons le faire avec nos mots, nous voulons le faire avec notre sensibilité. Je crois que c’est l’occasion encore de rappeler à la minusma son rôle premier qui est de défendre les populations civiles ».