Le second tour des législatives a été marqué à l’intérieur du pays par la faible mobilisation des électeurs, et l’insécurité. Plusieurs localités du Nord et du Centre n’ont pas pris part au scrutin à cause des menaces proférées par des groupes radicaux violents. Alors que dans d’autres localités, l’affluence n’était pas au rendez-vous. Certains électeurs craignent « des risques de contamination » au Covid-19.
Dans le cercle d’Ansongo au Nord du pays, le second tour des législatives s’est déroulé dans un climat tendu. Des dizaines de véhicules lourdement armés de la CMA et du MSA sont positionnées dans la ville. Chacun déterminé à « soutenir ses candidats ». « Un des groupes armés a d’ailleurs empêché l’acheminement du matériel électoral dans la commune de Talataye », nous rapportent des locales. Ce qui a privé les populations de cette localité d’accomplir leur devoir civique.
Les bureaux de vote de la commune de Ouatagouna ont été délocalisés à Ansongo ville, à cause de l’insécurité. Pas de vote à Gossi non plus, une localité de la région de Tombouctou, mais proche de Gao, Le matériel électoral de cette commune a été incendié par des groupes armés.
A Youwarou, dans la région de Mopti, au moins 4 communes n’ont pas pu voter ce dimanche, du fait de l’insécurité, a signalé le préfet du cercle. En revanche à Sévaré dans la même région, les opérations se sont bien déroulées. Mais avec une faible mobilisation des électeurs. Même constat dans la circonscription électorale de Gao, où à la mi-journée les électeurs ne bousculaient pas du tout devant les bureaux de vote.
Là-bas, le vote s’est bien déroulé dans les sept communes, excepté la commune de Gabéro menacée par les groupes extrémistes. A Banamba le second tour des élections législatives s’est tenu dans toute la circonscription, y compris les localités en proie à l’insécurité comme Sébété et Toubakoro.