Aucune nouvelle du Chef de file de l’opposition 48 heures après son enlèvement. En campagne électorale à Niafunké, où il est candidat à la députation, le président de l’URD (Union pour la République et la Démocratie) a été enlevé par des hommes armés non identifiés. Au siège de l’URD, on se dit « préoccupé » et une « Cellule de crise » a été mise en place.
« Nos représentants locaux, notamment ceux de Koumaïra, sont en relation avec tout le monde dans la zone. Selon nos informations, Soumaïla Cissé va bien », a déclaré le secrétaire à la communication de l’URD ce jeudi au cours d’une conférence de presse. Selon Me Demba Traoré, Soumaïla Cissé et son équipe de campagne ont été enlevés mercredi dernier, alors qu’ils étaient en campagne dans le cercle de Niafunké où il est candidat aux élections législatives. « Son garde du corps a été tué au cours du rapt, mais 4 autres membres de sa délégation ont été relâchés », explique le responsable de l’URD, sans plus d’informations sur l’identité des assaillants.
Pour le moment le rapt n’a pas été revendiqué, mais plusieurs observateurs l’attribuent aux terroristes opérant dans le Nord du Mali.
Ces évènements ont fortement impacté la campagne au sein de l’URD. Les militants se mobilisent et exigent sa « libération immédiate ».
Ce matin au cours de notre passage au Cabinet du chef de file de l’opposition, l‘ambiance était plutôt calme. Ici on ne parle presque pas d’élections. Les conditions sont plutôt réunies pour accueillir les amis, sympathisants ou partenaires du chef de file de l’opposition qui viennent exprimer leur « soutien et solidarité » à la cellule de crise mise en place pour l’occasion. Entre 10 heures et 11 heures, lors de notre passage, plusieurs visiteurs sont passés ce vendredi 27 mars. Parmi eux, des présidents des partis politiques, des anciens ministres ou des leaders d’opinion. Dans un communiqué, le gouvernement a déclaré que « tout sera mis en œuvre » pour la libération de Soumaïla Cissé. La Mission de l’ONU au Mali se dit « préoccupée ».
Cet enlèvement de Soumaïla Cissé intervient à quelques jours du premier tour des élections législations prévu le 29 mars prochain. Plusieurs partis et militants de la société civile ont demandé le report de ces élections du fait de l’insécurité et de la maladie du Coronavirus.