De violents combats entre l’armée malienne et des présumés terroristes ont eu lieu hier vendredi à Indelimane une localité située dans la commune de Talataye, à une centaine de kilomètre d’Ansongo dans la région de Gao.
« 54 morts, dont un civil », c’est le bilan de l’attaque perpétrée ce vendredi contre le camp des forces armées maliennes. L’information a été confirmée par le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement dans un tweet hier soir. Ces incidents ont eu lieu aux environs de 13 heures, selon des sources locales, qui ajoutent que les assaillants sont « arrivés sur des motos et à bord de pick-up ». « Ils se sont séparés en trois groupes avant de lancer l’assaut au sud et au sud-ouest du camp des FAMA », poursuivent les mêmes sources.
Hier dans un premier temps, l’armée malienne a annoncé dans un communiqué un bilan provisoire de 15 soldats tués, des blessés et des dégâts matériels importants. Ce bilan a été plus tard revu à la hausse, et évoque au moins 35 morts.
Quelques heures plus tard, le porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré, dans un tweet, a annoncé un bilan définitif de 54 morts, dont un civil, 10 rescapés et des dégâts matériels importants. Selon le ministre Sangaré, « la situation est sous contrôle des forces armées maliennes ». Le porte-parole du gouvernement a affirmé également que le ratissage et le processus d’identification des corps se poursuivent.
L’attaque n’a pas encore été revendiquée, mais selon de nombreux observateurs elle pourrait porter la signature du groupe djihadiste Ançar-dine, dirigé par Iyad Ag Agaly. Dans un communiqué le gouvernement a appelé à une « union sacrée » et à la « fibre patriotique de l’ensemble des filles et fils du Mali ».
Cette attaque intervient un mois après celles de Mondoro et de Boulkessi qui avaient fait près d’une quarantaine des soldats maliens tués. Ces militaires appartenaient à la force conjointe G5 Sahel. L’attaque a eu lieu près de la frontière Burkinabé, dans la région de Mopti.