C’est parti pour les concertations au niveau des cercles et des six communes du district de Bamako. Les travaux ont débuté ce matin, mais sans une partie de l’opposition, qui dénonce « une démarche non inclusive ». Mais triumvirat tente de rassurer et invite à la table. Ces concertations s’inscrivent dans le cadre du Dialogue national inclusif. La sécurité et la gouvernance sont au cœur des préoccupations des participants. Parmi les participants, nombreux sont ceux qui sont optimistes et fondent beaucoup d’espoirs. Pour d’autres, « il est très tôt d’être optimiste quant à l’apport des résultats de ces consultations ».
Nabil Ibrahim Traoré est participant à ces concertations. Il fait partie de ceux qui estiment que ces consultations seront porteuses des idées pertinentes. Selon lui, les propositions peuvent avoir un impact positif sur la situation sécuritaire du pays. « Nous comptons parler des problèmes qui sont brûlants, notamment la sécurité, se donner des stratégies comment réussir à avoir la paix dans ce pays. Quand nous allons accepter ce qui va être tiré comme conclusion, c’est sûr que les choses iront mieux » espère ce participant aux assises en commune I Bamako.
Quant à Aboubabcar Sidiki Diakité, ses attentes se résument, essentiellement, à des questions gouvernance. « On attend de ce dialogue un dialogue qui produira un résultat inclusif, qui prendra en compte les aspirations de tout le monde : à savoir les aspirations concernant la bonne gouvernance, la corruption et la lutte contre le chaumage », nous explique notre interlocuteur.
Cependant, il estime qu’à l’heure actuelle, il n’est pas question pour lui d’être optimiste. « Quant on est optimiste, on est mal informé, on ne peut pas être optimiste pour le moment », nous a déclaré M. Diakité.
Au cours de ces assises, les participants appellent toutefois à la mise en œuvre, par les autorités, des recommandations qui seront issues de ces consultations. « Rien ne sert de faire des propositions si elles doivent rester dans les tiroirs », pensent certains observateurs.
Ces concertations se tiennent alors qu’une partie de l’opposition, dont le parti SADI, décide de boycotter les travaux. Elle dénonce le caractère « non populaire et inclusif » de ces concertations. Face à la presse ce matin, le président du parti SADI a déclaré que son parti ne sera pas comptable d’un « échec programmé ».
Dr Oumar Mariko président du Parti SADI :
Pour le triumvirat ces concertations sont « une opportunité pour sortir le pays du gouffre dans lequel il est plongé à cause de la crise multidimensionnelle ». Il l’a fait savoir ce matin au cours d’une conférence de presser. Cette conférence avait pour but de faire la restitution des concertations du dialogue national au niveau des communes et procéder au lancement de celles des cercles. Le triumvirat demande à la CMA et à certains partis politiques de l’opposition, qui ont décidé de boycotter les assises de rejoindre les concertations.
Aminata Dramane Traoré, un de membres du triumvirat :