De violents combats entre les forces armées maliennes et des groupes jihadistes se sont déroulés hier mardi dans la localité de Boulkessy et Mondoro près de la frontière avec le Burkina Faso. Au moins « 25 soldats maliens ont été tués, 4 autres blessés et une soixantaine de militaires portés disparus », selon un communiqué du gouvernement du Mali. L’Etat-major précise cependant que « les FAMAs ont pu réoccuper le camp de Boulkessy » qu’elles avaient perdu suite à l’attaque du lundi matin.
Ces affrontements ont commencé après l’attaque des positions des forces armées maliennes dans la nuit de dimanche à lundi à Boulkessy et Mondoro. Ces localités sont situées non loin de la frontière avec Burkina Faso. Aussitôt cette attaque, « l’armée malienne a déployé des éléments des Forces spéciales maliennes lundi dans la zone », indique un communiqué du gouvernement. Objectif : réoccuper les positions prises par les jihadistes.
Le bilan des combats, selon le gouvernement est de 25 soldats maliens tués, 4 autres blessés et évacués à Sévaré et une soixantaine portés disparus. « Les FAMas ont également enregistré de lourdes pertes en matériels », ajoute le communiqué. Toujours selon le communiqué du gouvernement, « au moins 15 terroristes ont été tués, et cinq véhicules détruits par les frappes aériennes pour la reprise du camp ».
Selon le gouvernement, l’identification se poursuit toujours sur le terrain avec le détachement FAMas sur place. Et « une opération d’envergure conjointe des forces maliennes et burkinabé appuyée par Barkhane est en cours pour neutraliser les assaillants ».
L’armée malienne est de plus en plus prise pour cible par des hommes armés dans le Centre du pays. Certaines attaques sont d’une rare violence, provoquant parfois de nombreuses pertes du côté de l’armée. Selon des observateurs, ces attaques peuvent être expliquées par la faible collaboration entre les Famas et la population locale. Cependant ils demandent aux autorités de revoir également le mode de recrutement et préparer les hommes à faire face à ces genres de situation.
Ibrahim Maiga, chercheur à l’Institut d’Etudes et de Sécurité, ISS de Dakar :