Les groupes armés de la région de Mopti devront bientôt être cantonnés. Le processus de désarmement a démarré ce 19 avril à Soufouroualye où un camp a été construit. 1600 ex combattants sont concernés par ce processus qui rentre dans le programme de réduction de la violence au Centre.
Ce processus vise la réduction de la violence dans les régions du centre. Il a pour but d’inviter les groupes armés du Centre à déposer leurs armes et qu’ils soient pris en compte par le DDR. Selon capitaine Oumar Dicko, chef du camp, le processus qui est entrain de prendre corps a commencé depuis décembre 2018. « En 2018, nous avions fait le lancement des opérations par l’interview des combattants dans les régions du Centre. Mais maintenant c’est un programme pour la réduction de la violence communautaire, donc c’est l’équivalent du DDR au Nord ».
Pour le chef du camp, Capitaine Oumar Dicko, le Centre de Soufouroualye permettra de donner un coup d’accélérateur au désarmement pour la réduction de la violence communautaire dans les régions du Centre du pays.
« Notre objectif est de pouvoir arrêter la circulation de toutes les armes dans les régions du Centre. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de passer par la réduction de la violence communautaire », affirme le capitaine Dicko. Et d’ajouter que le programme devrait commencer depuis le mois dernier, « mais la sécurisation du camp de Soufouroualye posait problème. A cet effet, avec notre partenaire la Minusma nous avons pu corriger ce problème et aujourd’hui le camp est sécurisé et peut naturellement abriter les combattants » a-t-il indiqué.
Certaines milices d’autodéfenses sont prêtes à intégrer le programme à condition que les populations soient sécurisées. C’est le cas du mouvement Danan Amassagou qui fixe certaines conditions
« Nous nous n’avons jamais quitté le DDR. Depuis le 27 septembre 2018, nos éléments étaient cantonnés, mais l’insécurité persistait et nous avons demandé l’implication de l’Etat dans la sécurisation des populations et leurs biens. C’est ce que nous avons posé comme condition », a indiqué Mamoudou Goudienkilé de Danan Amassagou. Selon lui, le mouvement Danan Amassagou compte sur l’armée malienne pour assurer la sécurité des populations du pays dogon.