Un véhicule des FAMAS au compte du G5 Sahel a sauté hier (1er mars 2019) sur une mine vers Onwon, un village de la Commune de Dinangourou dans le cercle de Koro. Le bilan est lourd : 9 morts et un blessé transporté à Sevaré par un hélicoptère militaire. Selon des sources locales, le contingent a quitté Boulkessi dans le cercle de Douentza en direction de Sévaré.
Neuf militaires des FAMa au compte du G5 Sahel ont trouvé la mort suite à l’explosion d’un engin improvisé à Boulkessi, dans la région de Mopti le 1er mars 2019. L’information a été confirmée par le ministère de la Défense et des anciens combattants dans un communiqué.
« Ce sont des terroristes qui ont posé les mines sur le passage des militaires. Ils sont les vrais ennemis de la paix et l’État doit tout faire pour les mettre hors d’état de nuire », a pour sa part affirmé un élu local.
Le lieu de l’incident est proche du site où 17 civils maliens ont été tués mardi dans l’explosion d’un cadavre piégé. Ces zones continuent de subir des attaques et des opérations similaires, malgré la présence de plusieurs forces.
Ces faits interviennent suite à la publication d’une vidéo par le JNIM qui nie la mort du chef de la Katiba d’Ançar Dine du Macina, Amadou Koufa. Cette attaque coïncide aussi avec le 2e anniversaire de l’annonce de la fusion de différents mouvements djihadistes liés à AQMI pour former le Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM).
D’ailleurs, la première attaque revendiquée par ce groupe est survenue à Boulkessi, le 5 mars 2017 au cours de la quelle, plusieurs militaires maliens ont trouvé la mort.
Les neuf militaires maliens tombés sur le champ de l’honneur ont été inhumés ce matin ( 02 mars 2019) à Koro dans la région de Mopti. En présence du ministre de la Défense et des anciens combattants, ils ont reçu les hommages de la nation. M. Tiémoko Sangaré a saisi l’occasion pour appeler les populations de la 5e région à se serrer les coudes contre les « forces du mal », qui n’ont d’autres objectifs que « de les dresser les uns contre les autres ».
selon Tiémoko Sangaré, cette doulueureuse cérémonie doit servir de leçon à tous. «Je souhaite que les différentes communautés (dogon et peul) qui ont toujours vécu en bonne intelligence comprennent que ceux qui cherchent à les opposer sont nos ennemis à tous et qu’il est temps qu’ils se donnent la main pour faire face à l’ennemi commun »,a-t-il dit avant de prier pour le repos de l’ame des disparus.