Selon les statistiques, en 2017, 75 % des personnes vivant avec le VIH au Mali ont connu leur sérologie VIH contre seulement 67% en 2015. Plus de 21 millions de malades du SIDA avaient accès à une thérapie antirétrovirale contre près de 18 millions en 2015. C’est dans ce contexte qu’est célébrée aujourd’hui 1er décembre la journée mondiale de lutte contre le SIDA. Le thème retenu pour cette trentième édition est :«encourager chacun à connaître son état sérologique vis-à-vis du VIH».
Selon le secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le VIH Sida, le taux national de prévalence est de 1,1%. Il estime que l’atteinte des objectifs mondiaux pour l’accélération de la riposte reste un défi à relever au Mali. Ce défi, selon lui, se présente en trois objectifs, d’où l’équation «90-90-90».
Comme premier objectif : permettre à 90% des personnes estimées séropositives de connaître leur statut sérologique. 2e objectif: mettre sous traitement 90% des personnes connaissant leur statut sérologique et le 3e objectif statue que 90% des personnes séropositives sous traitement aient une charge virale indétectable.
Selon le Haut Conseil de lutte contre le Sida, en 2017, 75 % des personnes vivant avec le VIH ont connu leur sérologie VIH contre seulement 67% en 2015. Toutefois, ses responsables estiment des efforts doivent être faits pour dépister plus de personnes. Et selon eux, des reformes importantes sont en cours au Mali, afin d’amorcer durablement l’atteinte des objectifs 3×90.
Au Mali, les derniers chiffres de surveillance ont montré que certains groupes de personnes sont considérées comme particulièrement vulnérables. Il s’agit des migrants, les camionneurs et leurs apprentis, les vendeuses ambulantes, les militaires, les professionnelles du sexe, les jeunes en milieu scolaire et extrascolaire, les femmes en âge de procréer, la population carcérale.
«Dépister 90% des personnes vivant avec le VIH d’ici 2020», c’est l’objectif que s’assignent les autorités maliennes dans leur croisade contre la maladie. Et pour atteindre cet objectif des campagnes de dépistage de masse seront organisées sur l’ensemble du territoire.
Pr Moussa Maïga, secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le SIDA :