Le rassemblement organisé par le Front de sauvegarde de la démocratie (FSD) et la Coalition des forces patriotiques (COFOP), vendredi 16 novembre 2018, a été réprimé par les forces de sécurité. Dirigeants et militants de l’opposition qui s’apprêtaient à occuper l’Esplanade de la Bourse du travail ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène.
Les militants et leaders de la Convergence des forces patriotiques (COFOP) et du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) ont battu le pavé ce vendredi à Bamako, malgré l’interdiction du gouverneur du district. Celui-ci a dans un communiqué interdit tout rassemblement au motif que « le pays traverse une situation fragile ».
Contestant dans une correspondance, les raisons avancées par les autorités pour interdire le meeting, l’opposition a déclaré que « pour manifester au Mali, on n’a pas besoin d’autorisation, mais juste informer les autorités pour qu’elles encadrent la manifestation ».
Toutefois, l’objectif de ce rassemblement était de dénoncer, entre autres, le projet de réorganisation territoriale et la prorogation du mandat des députés.
Dans un communiqué diffusé ce vendredi tard dans la nuit, les principales personnalités de l’opposition qui ont participé à la manifestation interdite disent « condamner avec la dernière énergie la répression barbare planifiée par les plus hauts responsables du régime ». Le communiqué dénonce notamment l’agression, par les forces de l’ordre, du député Amadou Araba Doumbia, « violemment roué de coups de matraque et transporté à l’hôpital ».
Pour certains responsables des partis politiques membres du FSD, « l’intention était claire, il s’agissait pour le pouvoir de réprimer et de dissuader l’opposition à organiser d’autres manifestations ». Selon Nouhoum Sarr, président du parti Front africain pour le développement, les forces de l’ordre ont volontairement ciblé des responsables de l’opposition avec du gaz lacrymogène en violation de toutes les règles du maintien d’ordre.
Nouhoum Sarr :