Second tour de l’élection présidentielle ce dimanche 12 août. En attendant le scrutin, les deux se rivalisent à travers les discours. Tandis que Soumaila Cissé continue de dénoncer « les fraudes et les irrégularités » du premier tour, Ibrahim Boubacar Keïta parle de « scrutin transparent et de fiabilité ». Le candidat de l’URD, qui est à sa troisième tentative de devenir président pense que tout reste à jouer. IBK, confiant pour son bilan, espère rempiler.
Avec 17,8 % des voix au premier tour, Soumaïla Cissé est arrivé largement derrière le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta. Mais pour ce 2ème tour, le chef de l’opposition croit en ses chances. Selon lui, ce second tour remet les compteurs à zéro. Soumaila Cissé continue à dénoncer « des fraudes » et remet en question la crédibilité du fichier électoral et du scrutin du 29 juillet.
« Quand vous avez des centres où il y avait 9898 votants pour le président, une voix pour moi et zéro voix pour les autres, on doit s’interroger. Quand le président fait des progressions de plus de 80 % dans certains fiefs dans le Nord, on doit s’interroger, quand dans les zones où nous avons traditionnellement gagné, on empêche les gens de voter, je crois qu’on doit s’interroger », dénonce Soumaïla Cissé, candidat de l’URD, qui affirme avoir « la preuve des doublons des triplons de bulletins de vote ». « Nous avons demandé que le logiciel mis soit audité. Vous avez un seul logiciel Excel qui, excusez-moi, que n’importe qui peut tripatouiller. Ce n’est pas honorable », regrette le candidat à la présidentielle.
Le candidat IBK rejette ces accusations de fraudes estimant que « le processus est absolument d’une grande fiabilité ». Avec 41%, au premier tour, le président sortant se veut confiant pour ce second tour. Mais il reconnait en revanche que tout n’est pas gagné d’avance.
« Contrairement à ce qu’il dit, le processus est absolument d’une transparence et d’une grande fiabilité et sur les 24 candidats, je fais le score que j’ai fait, je n’ai jamais douté de ceux qui paraient d’un coup KO et passer haut les mains », se défend Ibrahim Boubacar Keïta, candidat du RPM. Avant d’ajouter : « je pense que c’est une compétition électorale, mais tirer une conclusion hâtive du fait que je sois en ballotage pour dire que je suis désavoué, non, non ! Dans cette affaire là il faut savoir faire preuve de modestie et raison garder’».
La campagne pour ce second tour de cette présidentielle prend fin ce vendredi. Le scrutin est prévu ce dimanche 12 août.