De nouvelles opérations de ratissage sont menées par la force Barkhane au nord du pays. Lancées depuis plusieurs jours, elles ont pour objectif est de lutter contre le trafic de drogue, d’armes et contre les terroristes. Selon des sources sécuritaires, au moins cinq personnes ont été arrêtées, des armés et véhicules saisis.
Ces opérations sont menées dans la région de Gao et Kidal, elles visent non seulement à lutter contre les terroristes, mais également contre les trafiquants d’armes et de drogues. Selon des sources sécuritaires, de précieux renseignements ont été obtenus et ont permis la saisie de véhicules équipés d’armes et au moins 4 suspects ont été arrêtés qui sont officiellement dans le processus de paix.
À Gao, des sources locales affirment la saisie d’un véhicule identifié suspect par barkhane, il contenait une arme et des produits servant à la fabrication d’engins explosifs.
Dans la nuit du dimanche à lundi matin, des responsables du Mnla ont annoncé qu’une de leur base militaire située à Inabag dans la région de Kidal a été détruite par l’opération Barkhane. Ces mêmes sources avaient également annoncé l’interpellation de cinq personnes et la saisie de véhicules contenants des armes. Ces suspects interpellés seraient relaxés selon certaines source à Kidal.
Certains spécialistes des questions sécuritaires estiment que cette opération de la force Barkhane à s’intéresser à la lutte contre le Trafic de drogue au nord du pays est « bénéfique » dans lutte contre le terrorisme. Selon eux, les soldats français doivent s’attaquer au réseau transfrontalier, car « l’argent du trafic de drogue finance le terrorisme ».
André Bourgeot est spécialiste des questions sécuritaires. Il est joint au téléphone par Mariam Maïga
« Le trafic de drogue existe depuis plusieurs années à travers les groupes armés, les terroristes et les narcos-jihadistes. C’est une bonne chose qu’au bout de trois (3) ans, l’opération Barkhane se rende compte que le problème de fond qui existe depuis des lustres, c’est bien le trafic des drogues. Donc, que les soldats de force Barkhane prennent conscience de la nécessite de lutter contre les trafiquants de drogue tels qu’ils soient est une bonne chose. Le problème est le suivant, est ce qu’ils vont s’attaquer véritablement aux réseaux, je dis bien aux réseaux transfrontaliers, transnationaux, qui acheminent les différentes drogues illicites à savoir, la cocaïne, le cannabis.
Des sources militaires annoncent l’arrestation de suspects qui sont officiellement dans le processus de paix, est-ce que cela n’affecterait pas le processus de paix en cours ?
Je ne vois pas pourquoi. Le processus de paix, pour qu’il soit véritablement inclusif et équitable ne peut pas faire l’économie de l’impunité. Si la justice fait la démonstration que ces gens-là sont impliqués dans les différents trafics, donc ils relèvent de la justice ».
Une source militaire française affirme que ces opérations doivent encore durer plusieurs jours.