Injagalane une localité située à l’Ouest de Ménaka aurait été la cible d’une attaque meurtrière ce dimanche 15 juillet. De sources locale, le bilan serait d’au moins 12 morts, tous des hommes de la communauté Ibogholitane et Idarfane.
Des hommes armés affiliés au réseau criminel opérant le long de la frontière Mali-Niger ont fait irruption sur des motos dans la localité d’Injagalane, à l’ouest de Ménaka. Des témoins affirment qu’ils ont ouvert le feu sur les civils de la communauté Ibogholitane et Idarfane. Le bilan provisoire fait état d’au moins douze morts et trois véhicules calcinés.
Toujours selon les mêmes sources, seuls les femmes et enfants ont été épargnés et les hommes auraient été tués à bout portant.
Cette attaque survient alors que les commissions de distribution des cartes d’électeurs sillonnent les différents sites du Nord du pays.
Au même moment, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux ce week-end, le groupe terroriste Nustrat Al Islam wal Muslimin menace les élections présidentielles de juillet 2018 et le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC).
Selon la coalition des groupes d’autodéfenses du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) et le Groupement d’autodéfense des Touregs Imghads et alliés (Gatia), « les auteurs de ces massacres s’en prennent à toutes les communautés sans exception dans le but de faire déguerpir toutes les populations de leurs zones d’ancrage ».
Toujours dans la région de Ménaka, entre le mois d’avril et mai dernier, des incidents similaires se sont déroulés dans les villages d’Aklaz, Wakassa et Tinbawen. Dans ces différentes attaques, des hommes armés non identifiés ont tué plus de 40 civils, et mis le feu à plusieurs maisons.
« Ce sont des actes qu’on pose pour avoir un impact réel, pour faire mal au gouvernement », c’est ce qu’estiment certains observateurs. C’est le cas de Boubacar Bocoum, politologue. Selon lui, ces attaques ne sont pas surprenantes en cette période électorale.
Boubacar Bocoum nous fait une analyse de la situation :