A Mopti le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est rendu au quartier général du G5 Sahel pour constater les dégâts, mais a réaffirmé « la volonté du Mali de combattre le terrorisme ». La force antidjihadiste du G5 sahel a subi vendredi 29 juillet sa première attaque dans son quartier général à Sévaré. Cet attentat suicide qui a fait 5 morts et des blessés a été revendiqué par un groupe jihadiste. L’incident intervient à trois jours d’une rencontre entre les dirigeants de cette force et le président de la France Emmanuel Macron.
Quelques heures après l’attaque suicide contre le Camp militaire de Sévaré à Mopti qui a coûté la vie à deux soldats maliens de la force G5 Sahel, le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita s’est rendu ce matin 30 juin sur les lieux. Après avoir constaté l’ampleur des dégâts, le président de la République a qualifié l’acte d’impie. Selon IBK rien ne saurait justifier cet attentat revendiqué par Al qaida.
Selon un communiqué de l’armée malienne, l’attaque a fait cinq morts, deux militaires et trois assaillants. Deux autres auraient été capturés.
Selon des témoins, un kamikaze à bord d’un pick-up piégé, peint aux couleurs du G5 Sahel s’est explosé à l’entrée du QG du de la force conjointe. L’explosion du véhicule a été suivie de tirs nourris entre les militaires et les assaillants.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, principale alliance jihadiste au Sahel, liée à al-Qaïda, a revendiqué l‘attentat dans un appel téléphonique à l’Agence de presse mauritanienne Al-Akhbar. Une agence qui reçoit et diffuse régulièrement des communiqués de cette mouvance.
Cette attaque intervient à trois jours d’une rencontre à Nouakchott entre le président français Emmanuel Macron et ses homologues du G5 Sahel. Ce n’est pas la première fois qu’une attaque de ce type se déroule à Sévaré. Le 7 août 2015, une attaque contre un hôtel de la localité avait fait 13 morts, parmi des sous-traitants de la Minusma.