La recrudescence de l’’insécurité s’accentue dans le Centre du pays avec l’attaque de la sous-préfecture de Bankass. Aussi depuis un mois, plus de 2 200 personnes se sont réfugiées à Sangha dans le cercle de Bandiagara, selon plusieurs sources. Au même moment des opérations de la force conjointe du G5 Sahel sont menées dans la zone.
« Depuis un mois, les habitants de la Commune de Sangha subissent un véritable harcèlement de la part de groupes armés qui volent et pillent », alertent de nombreux élus de la localités. Selon eux, des milliers de personnes ont déjà abandonné leurs domiciles du fait de la récurrence des attaques de groupes jihadistes et les conflits communautaires.
Selon Aly Dolo, maire de la Commune de Sangha, cité par l’AFP, des groupes armés à motos tentent d’enlever les animaux et détruise tout sur leur passage.
« Huit villages sont aujourd’hui vidés de leurs habitants », ajoute l’élu local.
Déjà, un rapport a été remis au préfet. Mais, poursuit le maire, « le problème c’est qu’aujourd’hui le Centre du Mali est quasiment ingouvernable et ingouverné ».
La Commune de Sangha regroupe 61 villages entre la Plaine, la Falaise et le Plateau. C’est une ville de 40 000 habitants où l’on n’enregistre aucun agent de la sécurité. « Les gens ont peur et sont inquiets puisque ceux qui vont au champ y vont avec leurs fusils, leurs couteaux, leurs bâtons parce qu’ils ont peur d’être attaqués. », déplore un habitant de la ville.
La situation sécuritaire dans le Centre du pays devient de plus en plus inquiétante, alertent les haibtants. Si ce ne sont pas des attaques contre les forces de sécurité, c’est une explosion de mines ou encore des tensions inter-communautaires, décrivent-ils la situation.
Au même moment où ces communautés du Centre se sentent persécutés par les groupes terroristes, le commandant de la Force conjointe annonce que l’opération »Ir go ka » (on arrive) marque une présence militaire accrue de la Force G5 Sahel auprès des populations.
Selon le général Didier DAKO l’objectif de cette opération vise à rassurer les populations sur l’engagement de la Force conjointe à leur garantir la protection contre les exactions des groupes armés terroristes et les groupes criminels organisés. Au cours de l’opération, les troupes burkinabè et nigériennes de la FC-G5S se sont déployées sur une zone de plus de 600 km le long de la frontière Burkina-Niger. Cette opération est planifiée et conduite en autonomie par le Poste de Commandement du fuseau centre basé à Niamey
Général Didier Dako au micro de notre correspondant de Mopti Mamadou Bocoum.