La grève de 48 h du collectif des associations des commerçants a pris fin hier à minuit. Le mouvement qui a paralysé certains marchés de la capitale avait pour objectif, selon les responsables des commerçants détaillants, de manifester leur colère contre les autorités. Parmi les problèmes qu’ils dénoncent figurent les frais de dédouanement, les visas et les impôts. Toutefois, ils promettent une nouvelle grève de 72h à compter du 1er jour du mois de ramadan au cas où leurs doléances ne sont pas satisfaites.
Les syndicalistes se disent satisfaits de cette grève de 48 heures. Selon Ibrahim Maïga, président du Collectif des associations et groupements des commerçants détaillants du Mali, le mot d’ordre a été suivi comme souhaité. Selon Maïga, la grève a été une réussite: « elle a été suivie partout au Mali. Nous ne savions même pas qu’elle pouvait être suivie comme ça », a-t-il déclaré, avant de remercier les militants et tous les commerçants pour leur mobilisation. « Nous avons vu aujourd’hui la capacité et le rôle des dtaillants dans les marchés », a-t-il indiqué.
Les impacts directs de cette grève ont touché particulièrement les hommes et les femmes qui font des petits commerces. C’est le cas de ce commerçant détaillant qui pense qu’on pouvait éviter ce mouvement. « La grève a eu un impact sur nous. Et c’est inquiétant surtout en cette veille de ramadan », a-t-il dit avant d’ajouter que cette grève peut influencer sur les prix. « Nous souhaitons que cette grève ne se reproduise plus. Je pense qu’on doit chercher des solutions qui peuvent apaiser la tension ».
La baisse des frais de dédouanement des marchandises, la libéralisation et la facilitation de l’octroi de visas longs séjours chinois aux commerçants maliens, la baisse du taux d’impôt de 3% imposable à leurs chiffres d’affaires et l’élaboration d’un cahier de charges avant la construction du marché rose, sont parmi les doléances des commerçants détaillants, nous précise Ibrahim Maïga.
Les commerçants détaillants entendent mener une nouvelle grève de 72h à compter du 1er jour du mois de ramadan au cas où leurs doléances ne sont pas satisfaites.