Au moment où le centre du pays fait face à des conflits communautaires entre Peulhs et Dogon dans la région de Mopti, la situation sécuritaire reste également préoccupante au nord du pays. Dans la région de Ménaka, deux villages de la tribu des touaregs Daoussakh ont été la cible des présumés terroristes. Ces différents affrontements ont fait cette semaine une cinquantaine de morts. Une situation qui risque de provoquer des tensions communautaires, selon des autorités locales.
Après quelques jours d’accalmie, les affrontements entre peulhs et dogons ont repris le 26 avril dernier et se sont poursuivis ce dimanche 29 avril dans plusieurs villages du cercle de Koro dans la région de Mopti. D’importants dégâts matériels ont été occasionnés dans les villages de Koporo-pen, Madougou et Diankabou. Des témoins annoncent une dizaine de morts et des blessés à la suite des heurts.
Selon des témoins, les foyers de tensions sont loin d’être éteints dans le cercle de Koro. Selon eux, les affrontements continuent dans certaines parties du cercle, malgré la présence d’une mission diligentée par le gouverneur de la région à Koro. Ecoutons cet habitant sous anonymat :
Un risque de tensions communautaires est aussi signalé au nord du pays par certaines autorités de la région. Une quarantaine de civils Touregs de la tribu Daoussakh dont des personnes âgées et des enfants, ont été tués en 24 heures par des jihadistes présumés.
Ces tueries se sont produites les 26 et 27 avril derniers dans deux villages Aklaz et Wakassa dans la région de Ménaka non loin de la frontière nigérienne. Le gouverneur de Menaka, confirme cette barbarie.
Daouda Maïga s’est voulu prudent sur le bilan, en attendant les conclusions d’une mission qu’il a envoyée sur place.